Pétrole : échec des discussions sur les modalités de l’accord de l’Opep
Pétrole : échec des discussions sur les modalités de l’accord de l’Opep
Le Monde.fr avec Reuters
Les experts n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur leurs recommandations. Une réunion des ministres de l’Opep est prévue le 30 novembre pour « finaliser les quotas individuels ».
Champ d’extraction de pétrole à Sakhir (Bahrain) en 2015. | HASAN JAMAILI / AP
Réunis à Vienne vendredi 28 octobre, les experts de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n’ont pas pu s’entendre sur les modalités d’application de leur accord de réduction de la production, en raison de désaccords concernant les niveaux de production de l’Iran, selon des sources de l’Opep.
Le Comité technique de haut niveau se rencontrera à nouveau à Vienne le 25 novembre, avant la prochaine réunion des ministres de l’Opep prévu le 30 novembre, afin de « finaliser les quotas individuels », a déclaré une source de l’organisation.
« Oui, nous continuons demain avec les non-Opep. (Il n’y a pas eu) d’accord complet aujourd’hui puisque l’Iran refuse de geler sa production. »
Samedi, le comité d’experts doit rencontrer des représentants de pays producteurs de pétrole n’appartenant pas à l’Opep, que le cartel souhaite rallier à son accord.
Des exemptions demandées par l’Irak, l’Iran, la Libye et le Nigeria
Les pays de l’Opep sont parvenus le 28 septembre à Alger à un accord de principe sur une réduction modeste – la première depuis 2008 – de la production du cartel, censée revenir entre 32,5 et 33,0 millions de barils par jour (bpj).
En septembre, le cartel a extrait en moyenne 33,39 millions de bpj, soit sa production la plus élevée enregistrée depuis au moins 2008, selon un décompte de Reuters.
Mais dès dimanche, l’Irak, deuxième plus gros producteur de l’Opep, a demandé à être dispensé des restrictions en raison de la guerre en cours contre l’organisation Etat islamique. L’Iran, la Libye et le Nigeria souhaitent eux aussi bénéficier d’une exemption en raison des répercussions sur leurs productions de conflits et de sanctions, selon des sources de l’Opep.
« Ça devient difficile », a déclaré un délégué de l’Opep avant que la réunion ne débute vendredi. « Chaque jour apporte son problème nouveau ».
Le Comité n’a aucun pouvoir de décision et se contentera de faire des recommandations en prévision de la prochaine réunion plénière de l’Opep le 30 novembre à Vienne. Les pays non-Opep qui seront représentés aux négociations de samedi sont la Russie, le Kazakhstan, le Mexique, le sultanat d’Oman, l’Azerbaïdjan, le Brésil et la Bolivie.