Un otage roumain demande sa libération
Un otage roumain demande sa libération
Le Monde.fr avec AFP
Iulian Ghergut avait été enlevé en avril 2015 par Al-Mourabitoune, un groupe lié à Al-Qaida, alors qu’il se trouvait au Burkina Faso. Il assure aller bien et demande à son pays de tout mettre en oeuvre pour sa libération, dans une vidéo diffusée lundi.
Un avion militaire français dans une opération pour lutter contre les groupes islamistes au Chad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie, en novembre 2014. | AFP
Un Roumain retenu en otage depuis plus d’un an par les jihadistes d’Al-Mourabitoune de l’islamiste algérien Mokhtar Belmokhtar est apparu dans une vidéo publiée lundi 31 octobre dans laquelle il demande à son gouvernement de tout mettre en oeuvre pour sa libération.
Iulian Ghergut était officier de sécurité dans une mine de manganèse de Tambao, dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière avec le Niger et le Mali, quand il a été enlevé le 4 avril 2015 par cinq hommes armés. Son rapt avait été revendiqué par Al-Mourabitoune, un groupe lié à Al-Qaida.
Dans la vidéo, il porte une barbe très fournie, parle un français marqué d’un fort accent et affirme que la séquence est enregistrée le 21 septembre. Il dit être en bonne santé. M. Ghergut assure penser à sa famille et lui demande, ainsi qu’au gouvernement roumain de tout faire pour qu’il soit libéré. La vidéo a été distribuée par SITE, centre américain de surveillance des sites jihadistes.
Enlèvements et attaques terroristes
Al-Mourabitoune est né en 2013 de la fusion du groupe de Mokhtar Belmokhtar et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), une des formations jihadistes du nord du Mali visées par l’opération française Serval, lancée en janvier 2013.
Longtemps préservé, le Burkina Faso, pays sahélien pauvre d’Afrique, est entré depuis 2015 dans un cycle d’enlèvements et d’attaques terroristes surtout dans sa région septentrionale.
Après le rapt de M. Ghergut, un couple de médecins australiens - dont l’épouse a depuis été libérée - avait été enlevé en janvier 2016 à Djibo, dans le nord du Burkina Faso.