Développer les start-up au Japon
Développer les start-up au Japon
Par Edouard Pflimlin
L’état d’esprit lié à la création d’entreprise n’est pas assez répandu au Japon. Mais les choses changent.
Un piéton tenant un téléphone mobile marche dans une rue d’un quartier d’affaires de Tokyo, au Japon, le 14 décembre 2015. | YUYA SHINO / REUTERS
L’esprit start-up est peu répandu au Japon. Comme le constate The Economist, seuls 31 % des Japonais pensent que devenir un entrepreneur est un bon choix de carrière. Aux Etats-Unis, le taux est de 65 % et même 79 % aux Pays-Bas ! Le premier ministre nippon, Shinzo Abe, a rendu plus facile la création d’une entreprise. Les fonds générés par les spécialistes du capital-risque se sont accrus et des sociétés prometteuses ont émergé, notamment dans les sciences et les biotechnologies. Mais davantage doit être fait notamment pour éviter l’aversion au risque et la peur de l’échec. Un des problèmes est la rigidité du marché du travail où les sociétés valorisent encore le travail à vie. Ce qui rend plus difficile de faire passer les salariés d’une entreprise à l’autre. Les sociétés établies reçoivent aussi plus d’attention que les start-up. Il faudrait aussi déréguler et mettre fin à certaines restrictions pénalisantes. Point positif : 19,5 % des Japonais qui croient qu’ils ont la capacité de mettre en place une entreprise le font, ce qui est plus que les Américains, qui sont 17,4 % à le faire.