Attentat raté de Villejuif : un suspect mis en examen
Attentat raté de Villejuif : un suspect mis en examen
Le Monde.fr avec AFP
L’homme, mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », est soupçonné d’avoir joué un rôle dans la fourniture de matériel à Sid Ahmed Ghlam.
Façade de l’église de Villejuif photographiée le 22 avril 2015 que souhaitait cibler Sid Ahmed Ghlam, arrêté le 19 avril 2016. | KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Un homme arrêté, mardi 15 novembre, dans l’enquête sur l’attentat raté contre une église à Villejuif (Val-de-Marne) en 2015 a été mis en examen, vendredi, par les juges antiterroristes, puis placé sous contrôle judiciaire, a fait savoir le parquet de Paris, qui va faire appel pour obtenir son placement en détention provisoire.
L’homme de 29 ans, mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », est soupçonné d’avoir joué un rôle dans la fourniture de matériel à l’auteur supposé de cet attentat raté, l’étudiant algérien Sid Ahmed Ghlam. Le suspect est notamment mis en cause car son ADN a été identifié sur un gilet tactique découvert dans la chambre de l’étudiant.
Trois autres hommes arrêtés mardi ont été relâchés à l’issue de leur garde à vue.
Déjà quatre mises en examen
Dans cette affaire, quatre autres personnes ont déjà été mises en examen, dont trois en détention provisoire. Elles sont, elles aussi, soupçonnées d’avoir participé à la fourniture de matériel ou d’armement à Sid Ahmed Ghlam.
Ce dernier avait été arrêté le 19 avril 2015. Après s’être blessé par balle, il avait lui-même appelé les secours. L’attentat avait échoué, mais une professeure de fitness, Aurélie Châtelain, avait été retrouvée morte dans sa voiture, tuée par balle. Sid Ahmed Ghlam a été mis en examen pour assassinat et pour tentatives d’assassinats terroristes.
Aurélie Châtelain sera décorée de la Légion d’honneur à titre posthume
L’Elysée a annoncé à la famille d’Aurélie Châtelain, tuée en marge du projet d’attaque avorté d’une église à Villejuif en avril 2015, qu’elle recevrait la Légion d’honneur à titre posthume. Une annonce qui intervient après une forte mobilisation appelant à réparer cette omission polémique.
Vingt victimes et héros des attentats de janvier 2015 à Paris et de la tentative d’attaque à bord du Thalys en août figuraient dans la promotion du 1er janvier, dont quinze à titre posthume. Mais pas Aurélie Châtelain, tuée par balle au matin du dimanche 19 avril 2015 à Villejuif (Val-de-Marne), où le djihadiste présumé Sid Ahmed Ghlam est soupçonné d’avoir voulu attaquer une église.
Sid Ahmed Ghlam a été mis en examen pour cet assassinat en relation avec une entreprise terroriste : son ADN avait été retrouvé dans la voiture de la victime, alors que du sang d’Aurélie Châtelain se trouvait sur la parka du djihadiste.
L’absence de la jeune femme de cette promotion avait été dénoncée par sa famille, par le maire de Caudry (Nord) où elle vivait et par l’Association française des victimes du terrorisme (Afvt), qui s’interrogeait sur « des victimes de seconde classe ».