Nom discret mais prestigieux du piratage, What.cd ferme ses portes
Nom discret mais prestigieux du piratage, What.cd ferme ses portes
Le Monde.fr avec AFP
Le service, consacré exclusivement à la musique, particulièrement fermé et sélectif, permettait à une communauté d’internautes de s’échanger illégalement une très grande quantité d’albums et de morceaux rares.
Ce message s’affiche désormais sur le site de What.cd. | What.cd
L’annonce, placardée en petites lettres sur la page d’accueil du site, puis partagée sur Twitter, a créé la déception chez les adeptes. Le discret service de partage musical What.cd, considéré par les internautes férus de musique comme la bibliothèque la plus riche et variée d’Internet, a annoncé jeudi 17 novembre sa fermeture définitive, après neuf ans d’activité.
Le site, qui affirme que toutes les données de ses utilisateurs ont été supprimées, n’a pas précisé les raisons de sa fermeture.
Due to some recent events, What.CD is shutting down. We are not likely to return any time soon in our current form. 1/2
— whatcd (@What.CD)
What.cd était ce que l’on appelle un tracker torrent, c’est-à-dire un service qui coordonne des échanges de fichiers entre utilisateurs, en utilisant le protocole BitTorrent, et permettait notamment de télécharger plus rapidement.
Une réputation élitiste
Géré par une équipe discrète, What.cd était « la bibliothèque musicale définitive », comme le déplore un internaute sur le forum Reddit. Le service était réputé pour proposer les albums et morceaux les plus rares, introuvables ailleurs, avec des fichiers de la meilleure qualité possible. De nombreux morceaux qui passaient de main en main étaient cependant protégés par le droit d’auteur.
Cette réputation de richesse, la communauté l’a également obtenue en fonctionnant de manière très fermée. What.cd n’était pas Megaupload, supermarché du piratage fermé en 2011, que n’importe qui pouvait utiliser. Pour rejoindre le service, il fallait soit être invité par un autre membre, soit passer une sorte d’entretien, par tchat, où l’on était interrogé sur ses connaissances en téléchargement, mais aussi en qualité de son, etc.