Au Kenya, 28 braconniers arrêtés de nuit grâce à des caméras thermiques
Au Kenya, 28 braconniers arrêtés de nuit grâce à des caméras thermiques
Le Monde.fr avec AFP
Le Fonds mondial pour la nature a équipé deux unités de gardes d’une technologie capable de repérer la signature thermique des individus.
Vingt-huit braconniers ont été arrêtés de nuit au Kenya grâce à l’utilisation de caméras thermiques, dont 26 dans la célèbre réserve du Masai Mara, a annoncé, lundi 21 novembre, le Fonds mondial pour la nature (WWF).
Cette technologie de pointe a été mise à disposition de deux unités mobiles de gardiens armés dans deux parcs dont la réserve naturelle du Masai Mara. Les hommes sont chargés de traquer les braconniers qui chassent notamment les éléphants, les rhinocéros ou les pangolins pour faire trafic des défenses en ivoire, des cornes ou des écailles du petit mammifère insectivore.
« Les braconniers ne peuvent plus utiliser la nuit pour s’enfuir et se cacher », s’est réjoui Colby Loucks, responsable des projets Crime et technologie du WWF. « Cette caméra permet aux gardiens de traquer les braconniers vingt-quatre heures sur vingt-quatre, jusqu’à 1,61 km de distance, et même dans le noir le plus total. »
Drones de surveillance
« Cette technologie est inestimable pour la surveillance de nuit », a assuré Brian Heath, directeur exécutif de la célèbre réserve, cité dans le communiqué du WWF. « Les trois dernières personnes arrêtées par notre équipe étaient totalement sidérées par la manière dont elles ont été détectées. »
« D’habitude, ils s’échappent facilement lorsqu’une embuscade est montée, et ils ne sont pas détectés. Maintenant, leurs signatures thermiques sont détectées par la caméra thermique, et nous les attrapons », a-t-il ajouté.
Difficile à endiguer en Afrique en raison de l’immensité des espaces à surveiller, le braconnage menace d’extinction plusieurs espèces, dont la plus emblématique est l’éléphant. Ces dix dernières années, 110 000 pachydermes africains ont été tués, victimes du trafic, soit un quart de leur population actuelle.
Dans le futur, le WWF envisage d’installer cette technologie sur des drones de surveillance. Des tests ont débuté en octobre au Zimbabwe et au Malawi.