« L’ingénieur doit endosser les habits du chef d’équipe »
« L’ingénieur doit endosser les habits du chef d’équipe »
Alexandre Montel, 24 ans, a décroché en 2016 le double diplôme d’ingénieur-manageur délivré par l’Ecole centrale de Nantes et Audencia Business School. Il travaille dans le cabinet d’audit Mazars.
Alexandre Montel travaille en CDI dans un cabinet d’audit, après un double diplôme d’ingénieur-manageur délivré par l’Ecole centrale de Nantes et Audencia Business School. | Laurent Lamard Vertou
« Etre un bon ingénieur ne suffit plus pour trouver du travail. Il faut avoir une culture de l’entreprise. Avec l’automatisation des tâches, on doit jongler entre plusieurs fonctions : créateur de projets, communicant, gestionnaire de budget mais aussi endosser les habits du chef d’équipe.
Après deux années en classe prépa scientifique puis deux années en école d’ingénieurs, je ne me sentais pas prêt à affronter cette pression. Je ressentais le besoin de me former aux rouages de l’entreprise et à la gestion d’équipe, car on ne gère pas de l’humain en improvisant.
« Pari gagnant »
C’est pour cette raison que j’ai intégré le double diplôme de Centrale Nantes et Audencia Business School. Au premier semestre, j’ai beaucoup échangé avec des élèves aux profils très différents. Puis, j’ai passé quatre mois à l’université de Californie à Berkeley, avant un stage de six mois en entreprise.
L’inconvénient de ce double diplôme, c’est son prix : 17 000 euros, auxquels il faut ajouter 1 000 euros par mois pour vivre aux Etats-Unis. Le pari s’est révélé gagnant puisque j’ai été embauché en CDI dès la sortie d’école dans un cabinet d’audit [Mazars]. Cette double casquette d’ingénieur manageur ainsi que ma maîtrise de l’anglais me permettront éventuellement de trouver du travail à l’étranger. »
Propos recueillis par Maxime François
Un dossier spécial et un Salon étudiant pour tout savoir sur les écoles d’ingénieurs
Retrouvez notre dossier spécial dédié aux écoles d’ingénieurs, publié progressivement sur notre site (rubrique Ecoles d’ingénieurs) et dans un supplément de 12 pages à paraître dans « Le Monde » daté du jeudi 24 novembre, avec des décryptages, des reportages dans les écoles ainsi que des témoignages.
Des informations à compléter lors du Salon des grandes écoles du Monde, samedi 26 et dimanche 27 novembre à Paris, grâce aux conférences animées par nos journalistes et en rencontrant des responsables et étudiants de nombreuses écoles d’ingénieurs représentées. Entrée gratuite, préinscription recommandée.
