Jacqueline Sauvage renonce à se pourvoir en cassation après le rejet de sa demande de conditionnelle
Jacqueline Sauvage renonce à se pourvoir en cassation après le rejet de sa demande de conditionnelle
Le Monde.fr avec AFP
La cour d’appel de Paris a rejeté jeudi la demande de libération conditionnelle de cette femme de 68 ans condamnée pour le meurtre de son mari violent.
Mes Janine Bonaggiunta (à gauche) et Nathalie Tomasini, les avocates de Jacqueline Sauvage, à la cour d’assises de Nancy, le 21 mars. | JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent et partiellement graciée par le président, renonce à se pourvoir en cassation, ont fait savoir vendredi 25 novembre ses avocates Mes Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta.
Au lendemain du rejet en appel de la demande de libération conditionnelle de leur cliente, Mes Tomasini et Bonaggiunta ont assuré que Mme Sauvage, devenue un symbole des victimes de violence conjugale, était « épuisée par ce parcours judiciaire ».
Nombreux soutiens
Après un premier refus du tribunal d’application des peines de Melun (Seine-et-Marne) le 12 août, c’est la cour d’appel de Paris qui a rejeté cette demande d’aménagement de peine, à laquelle le parquet général ne s’était pourtant « pas opposé ».
Le 10 septembre 2012, Jacqueline Sauvage a tué son époux de 65 ans de trois coups de fusil dans le dos, à La Selle-sur-le-Bied (Loiret). En première instance en octobre 2014, comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage, aujourd’hui âgée de 68 ans, a été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. A chaque fois, la cour d’assises, composée de magistrats professionnels et de jurés populaires, a écarté la préméditation de son geste.
Grâce à la mobilisation de nombreux élus et personnalités, et au soutien de ses trois filles, qui ont expliqué avoir été violées et battues par leur père comme l’a été leur mère, Jacqueline Sauvage a obtenu le 31 janvier une grâce partielle du président François Hollande, notamment de la période de sûreté, lui permettant de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.