Des ONG de défense des droits de l’homme affirment que des exécutions sommaires, des arrestations arbitraires et des perquisitions illégales n’ont pas permis de réduire le niveau de la délinquance dans le pays. | © Carlos Jasso / Reuters / REUTERS

Onze militaires ont été arrêtés au Venezuela, soupçonnés d’être responsables du meurtre de douze personnes qui avaient disparu au cours d’une opération contre la délinquance, a annoncé, samedi 26 novembre, le parquet dans un communiqué.

Les corps de ces personnes, disparues entre les 16 et 19 octobre, selon le parquet ont été découverts vendredi et samedi dans plusieurs zones proches de la localité de Barlovento, située dans l’Etat de Miranda, dans le centre du pays.

Le ministre de l’intérieur et de la justice, le général Nestor Reverol, a condamné les meurtres. L’armée a elle aussi exprimé dans un communiqué « son rejet catégorique » de telles actions et a indiqué que le gouvernement avait ordonné de fournir « tout le soutien nécessaire aux proches des victimes, avec les réparations et indemnisations adéquates de la part de l’Etat ».

Taux d’homicide six fois plus que la moyenne mondiale

La procureure générale, Luisa Ortega, s’est déclarée préoccupée par l’augmentation du nombre des dénonciations de violations des droits de l’homme survenues au Venezuela au cours d’actions spéciales contre la délinquance appelées Opérations de libération du peuple (OPL) et lancées en juillet 2015. Ces OPL ont fait 245 morts en 2015, selon la procureure.

Des organisations de défense des droits de l’homme déclarent que des exécutions sommaires, des arrestations arbitraires et des perquisitions illégales ont été enregistrées au cours de ces opérations spéciales, sans qu’elles n’aient permis de réduire le niveau de la délinquance dans le pays.

Le taux d’homicide au Venezuela en 2015 a été de 58,1 homicides pour 100 000 habitants, soit six fois plus que la moyenne mondiale.