Francois Hollande et Manuel Valls, à Paris, le 11 novembre 2016. | CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS

Le premier ministre, Manuel Valls, a écarté une éventuelle démission, lundi 28 novembre, à l’issue d’un entretien à l’Elysée avec le président de la République, François Hollande. L’entourage de M. Valls a rappelé à l’Agence France-Presse la volonté de ce dernier de rester « chef du gouvernement » et son « sens de l’Etat ».

Manuel Valls a assuré lundi à François Hollande qu’il ne « pouvait y avoir » et qu’il n’y « aurait jamais de crise institutionnelle » au sommet de l’Etat, toujours selon l’entourage du premier ministre, pourtant pressenti pour se présenter à la primaire de la gauche, les 22 et 29 janvier 2017.

« Il ne peut y avoir, notamment dans ce moment précis où la France fait face à la menace terroriste, de confrontation politique dans le cadre d’une primaire entre un président de la République et un premier ministre. »

Réflexion avant la primaire de janvier

Dans le Journal du dimanche daté du 27 novembre, le premier ministre n’avait pas exclu de se présenter contre le président à la primaire de la gauche programmée en janvier 2017. Une configuration démentie ce lundi par le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, qui assure qu’« il n’y aura pas de primaire entre le président et le premier ministre ».

Visage grave et dossiers sous le bras, Manuel Valls a quitté l’Elysée à 14 h 35, après un déjeuner avec François Hollande, qui s’est prolongé pendant deux longues heures. Au lendemain d’un week-end de vives tensions au sommet de l’exécutif, le chef du gouvernement était arrivé vers 12 h 30 au palais présidentiel, avec une demi-heure d’avance sur l’horaire prévu à l’agenda officiel du chef de l’Etat.