Syrie : le contrôle du nord-est d’Alep échappe aux rebelles
Syrie : le contrôle du nord-est d’Alep échappe aux rebelles
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
La prise lundi du quartier de Sakhour est stratégique pour le régime car elle lui permet de couper définitivement Alep-Est en deux.
Les rebelles syriens ont perdu le contrôle de tout le nord-est de leur bastion d’Alep, a rapporté lundi 28 novembre l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), alors que les troupes du régime poursuivaient leur offensive pour reprendre la totalité de la ville septentrionale.
L’armée a repris lundi les quartiers de Sakhour, Haydariyé et Cheikh Khodr, alors que les forces kurdes se sont emparées du quartier de Cheikh Fares, selon l’OSDH. Les Kurdes ne sont officiellement alliés ni de Damas ni des rebelles, mais l’opposition les accuse de coopérer avec le régime.
« Les rebelles ont perdu le contrôle de tous les quartiers du nord-est d’Alep et il s’agit de leur plus grand revers depuis 2012 », a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH. L’OSDH est une organisation proche de l’opposition dont le siège se trouve à Londres et qui s’appuie sur un réseau d’informateurs sur le terrain pour rendre compte de l’évolution du conflit syrien.
Prise des quartiers de Sakhour et de Haydariyé
Les médias officiels ont également fait état de la prise des quartiers de Sakhour et de Haydariyé, diffusant des images des milliers de civils ayant fui l’est d’Alep ces derniers jours.
La prise samedi du quartier de Massaken Hanano, le plus grand de l’est de la ville, a marqué le début de cette importante avancée de l’armée syrienne.
La reconquête lundi du quartier de Sakhour est stratégique pour le régime, car elle lui permet de couper définitivement Alep-Est en deux.
L’est de la ville, où vivent quelque 250 000 habitants, est totalement asphyxié par un siège imposé par le régime du président syrien, Bachar Al-Assad, depuis quatre mois et subit les bombardements les plus dévastateurs depuis le lancement, le 15 novembre, par le régime d’une violente offensive pour reprendre la totalité de la deuxième ville du pays, devenue un enjeu majeur du conflit.