Mobilisation le 15 décembre des VTC s’estimant spoliés par Uber
Mobilisation le 15 décembre des VTC s’estimant spoliés par Uber
Le Monde.fr avec AFP
La plateforme de réservation de voitures de transport avec chauffeur a annoncé une augmentation de ses tarifs, avec une hausse de la commission sur les prix des courses.
Un homme porte un tee-shirt avec le logo Uber, le 9 février 2016 à Paris. | GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Les chauffeurs de VTC qui s’estiment « spoliés » par les plateformes de réservation sont appelés à se mobiliser de nouveau le 15 décembre, ont fait savoir jeudi 1er décembre les organisateurs. Ils s’insurgent contre la hausse annoncée des tarifs d’Uber, une « fumisterie ».
La plateforme de réservation de voitures de transport avec chauffeur (VTC) Uber a annoncé une augmentation de ses tarifs en France, pour « améliorer la condition des chauffeurs » travaillant avec elle. Mais avec une hausse de la commission prélevée sur les prix des courses (de 20 à 25 %).
« Uber se gave » sur la commission
« Ce coup d’annonce ne nous intéresse pas », a réagi Sayah Baaroun, secrétaire général du Syndicat des Chauffeurs Privés-VTC (affilié à l’Unsa). Avec la nouvelle tarification, « sur chaque course on gagne 50, 60, 90 centimes » en fonction des trajets, « mais par contre Uber se gave » sur la commission, résume-t-il. Selon lui, la décision d’Uber s’inscrit surtout en réaction au mouvement de protestation prévu le 15 décembre contre le groupe américain.
Les chauffeurs « se sentant spoliés par les applis » sont appelés à « se mobiliser » ce jour-là, via une « déconnexion de masse » et « un rassemblement historique » à Paris, écrit sur son compte Facebook l’association Capa-VTC, co-organisatrice de l’événement avec l’association des VTC de France, le SCP/VTC et Actif-VTC.
Défilé à Paris et « déconnexion de masse »
Un défilé est prévu entre la porte Maillot à Paris et le siège d’Uber France dans le 19e arrondissement, a-t-on appris auprès des organisateurs. La décision d’Uber intervient au moment où le Parlement s’apprête à adopter la loi Grandguillaume, qui vise entre autres à lutter contre l’emprise des plateformes sur les chauffeurs.
Les dirigeants d’Uber « essayent de faire un effet d’annonce » parce qu’ils ont perdu sur le terrain politique, mais « c’est de la fumisterie », a commenté Jean-Claude Resnier, président de VTC de France. « Tant qu’ils n’auront pas une tarification supérieure à celle du taxi, qu’ils ne baisseront pas leur marge de façon à pouvoir faire travailler des partenaires ou des salariés correctement et dans la légalité, en payant leurs charges, leur TVA et leurs impôts sur le territoire français, je serai contre », a-t-il lancé.