Pour François Fillon, Hollande « admet, avec lucidité, son échec patent »
Pour François Fillon, Hollande « admet, avec lucidité, son échec patent »
Par Le Monde.fr
Plusieurs personnalités politiques ont réagi après que le président a annoncé renoncer à briguer un second mandat. Emmanuel Macron a salué une décision « courageuse et digne ».
Les réactions politiques se sont multipliées après l’annonce par François Hollande, jeudi soir, qu’il renonçait à être candidat à l’élection présidentielle de 2017.
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- A gauche :
Manuel Valls, premier ministre, a salué « le choix d’un homme d’Etat ». « C’est un choix difficile, mûri, grave. C’est le choix d’un homme d’Etat. Je veux dire à François Hollande mon émotion, mon respect, ma fidélité et mon affection », écrit le chef du gouvernement dans ce communiqué à l’AFP, sans évoquer son éventuelle candidature à la primaire initiée par le PS.
Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle : « C’est une décision courageuse et digne », a-t-il réagi sur RTL, soulignant qu’il avait « toujours exprimé » son « respect à l’égard de la personne et de la fonction ». « Je pense que c’est une décision qu’il a prise en conscience, qu’il a mûrie. Ce que le président de la République a annoncé aux Français est une décision éminemment difficile à exprimer. Il a lui-même fait état de son bilan de la situation de la France et de tout ce qu’il y a fait avec aussi l’état des échecs relatifs et de ses regrets ». Se refusant à commenter le bilan plutôt positif que tire François Hollande de son quinquennat, il a rappelé avoir eu « des désaccords avec François Hollande. Je les ai exprimés, ils m’ont conduit à faire des choix que j’ai assumés et qui n’étaient pas faciles ».
Yannick Jadot, candidat à la présidentielle d’EELV, a déclaré au « Monde » : « J’ai trouvé que Hollande avait de la lucidité sur sa trajectoire politique, beaucoup moins sur son bilan. Ce sont dix minutes d’humiliation pour s’éviter six mois de galères. La réalité, c’est qu’il laisse son camp comme un grand blessé polytraumatisé. On voit monter le triste bal des ministres qui l’ont servi pour régler entre eux la clarification du socialisme entre un social-libéralisme à la Macron, le républicanisme autoritaire d’un Valls ou le patriotisme un peu obsolète d’un Montebourg. Cette primaire s’annonce raide. Pour moi, ça ne change rien même si cette élection présidentielle est complètement dingue. »
Sylvia Pinel, candidate PRG à la présidentielle ayant renoncé à se présenter à la primaire de la gauche, a réagi dans un communiqué : « François Hollande a montré son sens aigu des responsabilités. Il prouve ainsi, en dignité, qu’il place la France au-dessus de toute autre considération. L’élection présidentielle qui s’ouvre prend désormais une nouvelle dimension dont chacun devra tenir compte. François Hollande laisse le pays dans une situation assainie et offre à la gauche de nouvelles perspectives pour rassembler les Français. »
A droite :
François Fillon, le candidat du parti Les Républicains (LR) à la présidentielle, a déclaré, dans un communiqué, que « le Président de la République admet, avec lucidité, que son échec patent lui interdit d’aller plus loin ». « Ce quinquennat s’achève dans la pagaille politique et la déliquescence du pouvoir, a-t-il ajouté. Plus que jamais, l’alternance et le redressement de la France doivent être bâtis sur des bases solides : celle de la vérité sans laquelle il n’y a pas de confiance des Français et celle de l’action courageuse seule en mesure d’obtenir des résultats. »
Nathalie Kosciusko-Morizet a réagi sur France 2 : « Les Français ne voulaient plus de François Hollande et ils ne veulent plus de la politique de François Hollande ». « En tant que premier ministre sortant, Manuel Valls est solidaire et co-responsable du bilan. Comme Emmanuel Macron et Benoit Hamon dans une moindre mesure », a-t-elle ajouté.
Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, a déclaré dans un communiqué que « ce retrait prématuré d’un Président en exercice, inédit dans l’histoire de la Vème République, résonne comme un terrible aveu d’échec de l’ensemble de son quinquennat qui aura été synonyme de reculs majeurs pour la France ».
Christian Estrosi, président (LR) de la région Paca et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, a salué « la dignité du geste. Il est rare dans une vie politique de privilégier l’intérêt général du pays plutôt que son ego et ses sentiments personnels ». « Si cette décision ne manque pas de courage, elle ne manque pas non plus de lucidité », a-t-il ajouté.
François Hollande : « J’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle »
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