F1 : un Grand Prix de France en 2018, après dix ans d’absence
F1 : un Grand Prix de France en 2018, après dix ans d’absence
Le Monde.fr avec AFP
La course aura lieu sur le circuit Paul-Ricard au Castellet (Var).
Photo datant du début des années 1980 des stands du circuit Paul-Ricard qui accueillera, en 2018, le Grand Prix de France. | STF / AFP
« Le Grand Prix de France de formule 1 va faire son retour » au calendrier du championnat du monde, « en 2018, sur le circuit Paul-Ricard au Castellet » (Var), a annoncé lundi 5 décembre à Paris Christian Estrosi, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). « C’est une grande ambition pour la France », a-t-il expliqué, lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’Automobile club de France (ACF), organisateur des premiers Grands Prix de France au début du XXe siècle.
Le dernier GP de France de F1 a eu lieu en 2008, sur le circuit de Magny-Cours (Nièvre), avec un déficit important épongé par l’Etat et les collectivités locales. Il avait eu lieu 14 fois au Castellet, entre 1971 et 1990.
Les négociations avec la société Formula One Management (FOM), de Bernie Ecclestone, ont été menées dans le plus grand secret, pendant plusieurs mois. Un groupement d’intérêt public (GIP) va être constitué début 2017, autour de la société Excelis, gestionnaire du circuit varois, et des collectivités locales.
Investissements
Selon M. Estrosi, le circuit Paul-Ricard est celui « qui a fait le plus d’efforts et d’investissements ces dernières années : 80 millions d’euros investis par ses actionnaires depuis 2002, dont 12 millions depuis cinq ans pour se mettre aux normes. C’est une infrastructure reconnue et appréciée ».
« Nous avons conduit une étude sur la base du coût d’un GP évalué à 30 millions d’euros, dont 14 millions venant des collectivités locales et 16 millions de recettes directes. L’impact pour l’économie locale serait de 65 millions d’euros », a affirmé M. Estrosi, sur la base de cet audit signé par le cabinet international Deloitte.
La région a aussi l’intention de développer toute une filière autour d’un Grand Prix de France de F1 qui serait un moteur pour l’économie locale, a ajouté M. Estrosi, en soulignant l’intérêt des entreprises déjà présentes sur le parc d’activités de Signes, juste à côté du circuit Paul-Ricard, comme par exemple la société Oreca qui prépare les Toyota pour les 24 Heures du Mans.
Ce GP de France permettra aussi d’organiser une grande opération de sensibilisation à la sécurité routière, en liaison avec la Fédération internationale de l’automobile (FIA), présidée par le Français Jean Todt, a ajouté M. Estrosi, entouré par plusieurs élus du Var, dont le sénateur et maire de Toulon, Hubert Falco.