Cazeneuve à Matignon : « un homme de qualité » dont les adversaires fustigent le bilan à l’intérieur
Cazeneuve à Matignon : « un homme de qualité » dont les adversaires fustigent le bilan à l’intérieur
Cette nomination récompense l’« éthique », « la justesse de l’action » de Bernard Cazeneuve pour les uns mais aussi, pour ses adversaires, le ministre qui « a mis les policiers dans la rue ».
Bernard Cazeneuve à l’Elysée le 19 mars. | Kamil Zihnioglu / AP
Pour Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, avec M. Cazeneuve premier ministre, « la France est entre de bonnes mains », a-t-il salué mardi 6 décembre, quelques minutes après sa nomination.
Avec @BCazeneuve la France est entre de bonnes mains! Éthique, respect, ancrage et efficacité.
— jccambadelis (@Jean-Chr. Cambadélis)
Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat, qui a annoncé mardi matin qu’il soutiendra Manuel Valls à la primaire de la gauche, salue pour sa part le « sens de l’Etat et la justesse de l’action » du nouveau premier ministre.
Félicitations à @BCazeneuve nouveau Premier Ministre. Le sens de l'État et la justesse de l'action.
— dguillaume26 (@Didier GUILLAUME)
M. Cazeneuve bénéficie aussi de la sympathie de personnalités du centre de l’échiquier politique. François Bayrou, président du MoDem a rendu hommage à « un homme de qualité » ce qu’il juge « rassurant pour le pays en ces temps troublés ».
Bernard Cazeneuve est nommé à Matignon. C'est un homme de qualité : rassurant pour le pays en ces temps troublés.
— bayrou (@François Bayrou)
Quant à Yves Jégo, il salue un « ministre respectable (…) qui assumera sa charge avec dignité ».
Félicitation républicaine a @BCazeneuve ministre respectable qui devient Premier Ministre et qui assumera sa charge avec dignité
— yvesjego (@Yves Jégo)
Parmi les personnalités qui se félicitent de son action, M. Cazeneuve a également reçu le soutien du secrétaire général du syndicat de police Alliance, Jean-Claude Delage. A Franceinfo il a déclaré :
« Non seulement c’est mérité parce que c’est un homme d’Etat (…) Mais je m’en félicite parce que c’est un homme de parole, de dialogue social. »
« La prime à l’échec »
Sans surprise, cette nomination et le remaniement qu’elle a déclenché est contestée par les adversaires politiques du Parti socialiste. Eric Coquerel du parti de gauche estime qu’avec Bernard Cazeneuve et Bruno Le Roux « François Hollande termine son mandat avec son clan ».
. @bernardcazeneu1 à Matignon, @BrunoLeRoux à Bauveau : #Hollande termine son mandat avec son clan. #gouvernement #Cazeneuve
— ericcoquerel (@Eric Coquerel)
A droite, Georges Fenech, qui préside la commission d’enquête sur les attentats de 2015, attaque, lui, la nomination de Bernard Cazeneuve qu’il juge « étonnante » « en plein état d’urgence » et en période de « menace terroriste ».
Étonnante nomination de @BCazeneuve en plein état d'urgence et menaces terroristes #Cazeneuve
— GeorgesFENECH (@Georges FENECH)
Sur Franceinfo, Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes a, lui, évoqué « un choix respectable ». « Bernard Cazeneuve est quelqu’un de qualité, c’est un ministre pour lequel j’ai du respect, a-t-il poursuivi, concédant toutefois qu’il « ne partage pas ses opinions, (…) n’approuve pas son bilan (…) sur les questions de sécurité, sur les questions d’immigration, on ne peut pas dire que les résultats ont été au rendez-vous ».
A l’extrême droite, Florian Philippot fustige pour sa part le bilan de l’ancien ministre de l’intérieur « qui a mis les policiers dans la rue et regardé l’islamisme tuer ».
Le ministre de l'Intérieur qui a mis les policiers dans la rue et regardé l'islamisme tuer est récompensé à Matignon. Surréaliste #Cazeneuve
— f_philippot (@Florian Philippot)
Des critiques répétées par Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La France, qualifiant cette nomination de « prime à l’échec ».
Policiers dans la rue, attaques terroristes, explosion de la délinquance... C'est la prime à l'échec pour Bernard Cazeneuve ! #Matignon
— dupontaignan (@N. Dupont-Aignan)