Ce qui se passe sur le marché des drones est, de prime abord, assez paradoxal. Les prix baissent sensiblement mais la dépense moyenne est à la hausse. Selon l’institut GFK - qui prévoit une progression des ventes de l’ordre de 40% en 2016, soit un total de quelque 400 000 unités pour l’année - le prix moyen est passé de 161 à 200 euros entre le premier et le troisième trimestre. Ce mouvement témoigne du succès grandissant des drones les plus sophistiqués, fonctionnant avec une liaison GPS et capables de saisir des images et des vidéos de qualité grâce à leur caméra stabilisée. Sans parler du succès naissant des lunettes autorisant le vol dit « en immersion ». Tous les utilisateurs de quadricoptères de loisir font, en effet, le même constat: un drone bon marché, outre qu’il offre de moins bonnes images, est aussi plus difficile à piloter. Reste que des drones de loisirs, il en existe pour tous les goûts et les usages. Nous avons sélectionné huit modèles, destinés aux débutants comme à ceux qui disposent déja d’une première expérience.

Le Mavic Pro, du chinois DJI | DJI

DJI MAVIC PRO (1 200 EUROS), LA NOUVELLE RÉFÉRENCE

Numéro un mondial des drones de loisirs, dont il détient les deux tiers du marché mondial, le chinois DJI a surpris son monde en sortant cet autome le Mavic Pro, quelques mois après avoir lancé le Phantom4, version la plus évoluée de sa gamme. Le Mavic innove d’abord par sa présentation; extrèmement compact (19,9 cm de long, 8,3 cm de large une fois plié) on peut le « dégainer » très rapidement. Ce quadricoptère qui ne pèse que 743 g - il n’est donc pas soumis à la future raglementation qui impose une immatriculation et une déclaration au dessus d’un poids de 800 g - a été conçu pour être emmené en balade. Outre qu’il filme en 4K (30 images par seconde) et photographie en 12 Méga pixels, ce drone dispose d’un système d’évitement automatique assez efficace - mais qui ne constitue pas une garantie absolue contre les crashes - et se manie sans difficulté à partir d’une radiocommande classique. Il dispose aussi de plusieurs programmes de vol automatique (suivi d’un objectif mobile, commande gestuelle des photos) et son autonomie atteint, selon le constructeur, 27 minutes. Enfin, Epson propose des lunettes à réalité augmentée (Moverio BT-300, 849 euros) utilisables en vol sur la totalité de la gamme DJI.

Les + : l’efficacité en vol, la facilité d’emploi, la qualité des images

Le - : le prix

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YUNEEC BREEZE (499 EUROS), LE DRONE À SELFIE MAIS PAS SEULEMENT

Le Breeze, de Yuneec | Yuneec

Partenaire d’Intel, la firme chinoise Yuneec vise elle aussi une clientèle allant au-delà des amateurs habituels des drones de loisirs. Le Breeze se présente comme une caméra volante, sans fioritures mais avec des performances de très bon niveau. Ce quadricoptère peut, par exemple, se mettre en orbite autour de son pilote afin de le filmer en mouvement; celui-ci n’aura plus qu’à se soucier de l’orientation de la caméra. Il est surtout programmable pour réaliser très facilement des selfies - ou, plutôt des dronies - en photo ou vidéo. Pourvu d’un module GPS, le Breeze qui ne mesure qu’un peu plus de 30 cm sur 7cm pour seulement 385 g peut filmer en 4K mais, alors, il ne dispose pas d’un système de stabilisation de l’image. Pour obtenir une image moins sautillante, il faudra opter pour une définition un peu moins élaborée de l’image. On le pilote à partir d’un smartphone ou d’une tablette.

Les +: polyvalence, prix

Les -: choisir entre stabilité et qualité de l’image, autonomie limitée à 12 minutes

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PARROT DISCO, L’AILE VOLANTE POUR ESTHÈTES.... (1 299 EUROS)

Le Disco, l'aile volante grand public de Parrot. | Parrot

Lassé des multicoptères traditionnels ? Alors, le Disco de Parrot est fait pour vous. Il s’agit d’une aile volante d’une envergure de 1,15 mètre capable de voler 45 minutes et qu’il est possible de piloter avec des lunettes de vision à la première personne (FPV: first person view). Alors qu’une aile volante était jusqu’alors un engin extrèmement difficile à manoeuvrer, celle que Parrot a mis au point ne peut pas décrocher et son atterrissage s’effectue grâce à une manoeuvre semi-automatique. Pour le faire décoller, il faut simplement lancer le Disco (750 g) à la main; le drone monte alors à 50 m de hauteur et se met à tournoyer en attendant les consignes. Une manette simplifiée permet de diriger le Disco. Les évolutions de l’appareil sont plus lentes, plus « biomimétiques » si l’on peut dire, ce qui induit un rapport assez différent au concept de caméra volante. Attention, tout de même aux rapaces, qui risquent de le prendre pour un oiseau venu empiéter sur leur territoire. Un passager virtuel pourra chausser les lunettes de vision pendant que le pilote s’en remettra à l’image transmise sur l’écran de sa tablette, une configuration qui présente aussi l’avantage d’être plus conforme à la réglementation qui impose le vol à vue.

Le + : sensations de pilotage uniques

Le -: utilisable uniquement dans des lieux très dégagés

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Le Ghostdrone de Ehang | Ehang

EHANG GHOSTDRONE, UN DRONE A DECOUVRIR « EN IMMERSION » (549 À 999 EUROS)

Ehang, surtout connu jusqu’alors pour son prototype de drone-taxi capable de transporter deux personnes, met à profit sa vocation de constructeur de multicoptères avec le Ghostdrone VR. Ce gros quadricoptère pesant 1,3 kilos filme en 4K à partir d’une caméra installée sur une nacelle pivotant jusqu’à 93 degrés. Celle-ci s’incline et se redresse en suivant les mouvements de la tête du pilote ayant chaussé des lunettes FPV. En fait, mieux vaut là aussi confier lesdites lunettes à un tiers - qui sera ravi de son voyage immobile - car ce drone n’est pas pourvu d’un système de détection automatique des obstacles. On le dirige en utilisant un smartphone.

Les +: lunettes FPV accessibles, pilotage sans souci

Les -: encombrement, poids

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PARROT BEBOP2, LE DRONE-ÉCOLE (399 EUROS)

Le Bebop2 de Parrot | Parrot

Multicoptère diffusé urbi et orbi par Parrot, le Bebop2 n’est plus tout à fait à la pointe du progrès, notamment pour ce qui concerne la qualité de l’image même s’il filme en Full HD, mais sa légèreté (500 g) et sa facilité d’utilisation en font un objet idéal pour découvrir l’univers des drones de loisirs vraiment performants. On le met en service rapidement et il se pilote à partir d’une tablette ou d’un smartphone, voire en utilisant, en option, le Skycontroller de Parrot. Une radiocommande très précise et agréable à manier sur laquelle on greffe une tablette. Solide, il résiste (pas trop mal) aux mauvais traitements. Sa caméra, intégrée à son nez, dotée d’une stabilisation numérique, n’est pas trop exposée en cas de chute. Ce drone très ludique est assez peu encombrant et donc facile à transporter. Parrot propose une version du Bebop 2 avec Sky Controller et lunettes FPV (499 euros).

Les + : appropriation quasi-immédiate, maniabilité, faible encombrement

Le - : surtout agréable à piloter avec le Skycontroller

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DJI PHANTOM3 STANDARD, LA VALEUR-SÛRE POUR DÉBUTER (400 À 450 EUROS)

DJI Phantom 3 | Artyom Korotayev / Artyom Korotayev/TASS

Comme le Bebop2, le Phantom 3 Standard a été dépassé par les nouveautés DJI les plus récentes mais pour s’initier aux plaisirs de piloter et à la photo/vidéo aériennes sans trop se ruiner, il est parfaitement adapté. Certes encombrant, assez lourd (1,1 kilo) et un peu plus long à s’approprier que le Parrot, ce drone qui représente l’entrée de gamme de la famille des Phantom filme en 2,7 K, jouit d’une stabilisation GPS parfaite et d’une nacelle porte-caméra très agile. Fiable, ce drone se dirige par l’intermédiaire d’une radiocommande pour une autonome de vol (un peu moins de 20 minutes) très acceptable. Le Phantom3 Standard permet d’accéder à des prestations sophistiquées permettant, par exemple, de voler autour d’un point préprogrammé, de le diriger indépendamment de son orientation ou de suivre automatiquement son pilote (mode « Follow-me »). Du sérieux.

Les +: rapport prix-performances, plaisir de piloter, fiabilité

Les - : encombrant, assez bruyant

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PROPEL DRONES STAR WARS, POUR LES PADAWANS (269,99 EUROS)

es drones Star Wars. De gauche à droite; le Tie Advanced X1 de Dark Vador, le chasseur T-65 X-Wing et le Speeder bike. | David Parry / PA

Attendus par tous les fans de la saga, les drones Star Wars sont des jouets. La marque américaine Propel, qui les a conçus, n’a pas cherché à s’inscrire dans l’univers classique des drones: ses quadricoptères sont d’abord au service de la célébration de l’univers Star Wars, et c’est tant mieux. L’important est que ces trois premiers modèles (le vaisseau Tie de Dark Vador, le chasseur T-65 X-Wing et le Speeder 74-Z en attendant le Faucon Millenium) qui tiennent dans la main restent fidèles aux engins qui les inspirent. Et qu’ils soient amusants et pas trop compliqués à piloter. Stabilisés grâce à un baromètre (pas de GPS, donc), ces jouets demandent un temps d’apprentissage auquel contribue la possibilité de les régler en mode « facile ». Leur mission n’est pas de capturer des images car ils sont dépourvus de caméra mais de se mesurer à d’autres drones Star Wars à grands coups de canons à infrarouge. Bientôt, ils pourront se tirer dessus avec des pointeurs-laser. Des joujoux bien réalisés, résistants mais très chers.

Les +: jolis, ludiques, solides

Les -: apprentissage de Jedi nécessaire, prix

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CHEERSON CK-10, MICRO-DRONE (12 euros)

Le Cheerson CK10 | Cheerson

Le CK-10 est un drone de bureau ou d’appartement qui fera initiera les novices aux secrets du pilotage et permettra aux amateurs de quadricoptères de loisir d’entretenir leur savoir-faire. L’appareil qui mesure moins de cinq centimères sur cinq et pèse 12 grammes ne vole que quelques minutes et se recharge presque aussi vite. Ce micro-drone qu’il est moyennement recommandé d’utiliser en extérieur (un coup de vent l’emmènera au loin) est bluffant par sa maniabilité et sa capacité à voler partout. Effraie ou excite les chats, c’est selon.

Les +: utilisable partout, inoffensif

Les - : autonomie symbolique, capacité à reprendre sa liberté