Christophe Borgel participe à la grande convention nationale de La Belle Alliance populaire à la Villette, à Paris, le 3 décembre 2016 - 2016©Jean-Claude Coutausse / french-politics pour Le Monde | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH POLITICS POUR LE MONDE

C’est un premier rassemblement qui a déjà son importance. Du jeudi 8 au vendredi 9 décembre, les militants socialistes voteront dans leurs circonscriptions pour désigner les candidats qui représenteront le PS aux législatives de juin 2017, un mois après le second tour de l’élection présidentielle.

La convention nationale d’investiture, elle, est prévue pour le 17 décembre. Alors que la primaire de la gauche en vue de la présidentielle laisse voir un PS dispersé et que le gouvernement fait face à une forte insatisfaction des électeurs, Christophe Borgel, secrétaire national du PS chargé des élections, se veut malgré tout optimiste.

Le député de la Haute-Garonne refuse d’imaginer aux prochaines élections législatives un scénario similaire à « l’étiage de 1993 » : durant le second septennat de François Mitterrand, le PS avait connu une débâcle avec seulement 57 députés élus, contre 263 en fin de législature précédente.

Avertissement contre « le bal des ego »

Le groupe socialiste écologiste et républicain (SER), auquel se sont ralliés les écologistes « réformistes », compte actuellement 288 membres, dont 13 apparentés. Sur les 577 sièges de l’Assemblée nationale, des sondages évoquent une fourchette de 100 à 150 sièges à l’issue du scrutin de juin 2017, a rappelé l’élu de Haute-Garonne.

M. Borgel pose toutefois un préalable à la réussite des futurs candidats socialistes : « que la gauche arrive à se tenir » dans la perspective de la présidentielle. « Si jamais ça se divise complètement, je ne sais pas comment ça se termine aux législatives », a concédé Borgel devant l’association des journalistes parlementaires. Mais « si on est dans des choses qui ressemblent (à la situation actuelle), même en eaux basses, ce ne sera pas 1993 ».

Christophe Borgel a aussi rappelé qu’il y aurait « une parité complète pour les candidats socialistes dans ces élections législatives ». Et d’ajouter, en guise d’avertissement : les électeurs ne « nous pardonnent jamais la dispute, le nombrilisme, la division, le bal des ego ».

Dans certaines circonscriptions, les affrontements pour les législatives donneront lieu à des situations complexes. En atteste le cas de la 18e circonscription de Paris, dans le 18e et le 9e arrondissement, où la ministre du travail, Myriam El Khomri, est confrontée à Afaf Gabelotaud, une proche et adjointe d’Anne Hidalgo, maire de Paris.