Abdel Fattah Al-Sissi a  affirmé que l’attentat avait été commis par un kamikaze âgé de 22 ans, du nom de Chafik Mahmoud Mohamed Mostafa. | KHALED DESOUKI / AFP

Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a annoncé, lundi 12 décembre, l’arrestation de trois hommes et d’une femme dans l’enquête sur l’attentat qui a fait 24 morts la veille dans une chapelle adjacente à la cathédrale Saint-Marc du Caire.

Le chef de l’Etat a également indiqué que l’auteur de l’attentat, un kamikaze s’étant fait exploser avec une ceinture d’explosifs, aurait été identifié ; il s’agirait d’un jeune homme de 22 ans, du nom de Chafik Mahmoud Mohamed Mostafa.

Présent aux obsèques nationales des victimes, Abdel Fattah Al-Sissi a demandé au gouvernement et au Parlement de prendre de nouvelles mesures de lutte contre le terrorisme. Certains rescapés et proches des victimes n’ont pas caché leur colère vis-à-vis des forces de police, qui malgré leur présence aux abords de la cathédrale n’ont pu déjouer l’attentat.

Des échauffourées ont éclaté dès dimanche, lorsque des manifestants ont accusé les forces de police d’incompétence et exigé du président Al-Sissi qu’il limoge le ministre de l’intérieur. Certains ont même scandé « Le peuple veut la chute du régime ! », cri de ralliement en 2011 de l’insurrection qui avait fait tomber le président Hosni Moubarak.

Trois jours de deuil national

Lundi, les proches des victimes se sont réunis dans l’église de la Vierge Marie et Saint-Athanase, au Caire, où le pape copte Théodore II s’est recueilli sur les cercueils des victimes de l’attentat, l’un des plus meurtriers qui ait visé les chrétiens d’Egypte. Cette attaque est « un coup dans le cœur de l’Egypte », a-t-il notamment déclaré.

Au moins 24 personnes ont été tuées et 49 autres blessées dans l’explosion, qui a eu lieu dans une chapelle jouxtant la cathédrale Saint-Marc, siège de la papauté copte, où les mesures de sécurité sont d’ordinaire très strictes.

Le président Al-Sissi a décrété trois jours de deuil et juré que les auteurs de l’attentat seraient punis. L’attentat n’a pas été revendiqué. Les Frères musulmans l’ont condamné, tandis que des partisans de l’organisation djihadiste Etat islamique s’en félicitaient sur les réseaux sociaux.

Quant au groupe extrémiste Hasm, qui a revendiqué deux autres attentats vendredi contre des policiers, il a rejeté toute implication dans celui contre l’église copte.