L’Etat vient en aide à la maison mère de William Saurin
L’Etat vient en aide à la maison mère de William Saurin
Le Monde.fr avec AFP
L’avenir de William Saurin, Garbit et Madrange suscite l’inquiétude, avec 3 200 emplois dans la balance, après la révélation mercredi que les comptes de la maison mère étaient truqués depuis des années.
Le gouvernement a annoncé mercredi que la justice avait été saisie concernant ce trucage des comptes. | ERIC PIERMONT / AFP
L’Etat a assuré qu’une aide en trésorerie sera fournie si nécessaire au groupe agroalimentaire Financière Turenne Lafayette, maison mère de William Saurin, pour lui éviter la liquidation judiciaire après la découverte de comptes truqués, ont indiqué mercredi 14 décembre les ministères de l’agriculture et de l’économie. « Pour nous, c’était important d’apporter cette assurance aux fournisseurs, aux clients et aux salariés », ont dit les cabinets de ces deux ministères, lors d’une conférence téléphonique.
« Concrètement, on mettra en œuvre le soutien financier nécessaire pour accompagner l’entreprise. On regardera les montants nécessaires en fonction des besoins, et sur les modalités, on examine ça dans les jours à venir. »
Des comptes truqués
L’avenir de William Saurin, Garbit et Madrange suscite l’inquiétude, avec 3 200 emplois dans la balance, après la révélation mercredi que les comptes de la maison mère étaient truqués depuis des années. Le groupe agroalimentaire a indiqué qu’il cherchait des solutions pour préserver ses activités et ses emplois.
Le gouvernement a annoncé mercredi que la justice avait été saisie concernant ce trucage des comptes. « Le groupe arrangeait depuis de longues années ses comptes en fin d’année, en passant des écritures comptables qui étaient soit de fausses facturations, soit de fausses avances sur stock », ont expliqué les représentants des deux ministères.
Les comptes étaient « embellis » pour masquer les difficultés, mais il n’y a « pas de malversation à notre connaissance », dans l’état actuel des connaissances. Selon cette source, « le redressement va prendre plusieurs semaines et plusieurs mois ».
Le déclencheur de cette révélation a été le décès, le 30 novembre, de Monique Piffaut, propriétaire et actionnaire unique de Financière Turenne Lafayette. Ce maquillage a été découvert lors d’un audit diligenté par le nouveau président du groupe, Eric le Gouvello, nommé début décembre.