Le Parti socialiste a investi samedi ses candidats pour les législatives dans quelque 400 circonscriptions. Le Monde fait le point sur le sort des membres du gouvernement.

Deux « hollandais » n’ont pas encore fait connaître leurs intentions : le premier ministre, Bernard Cazeneuve, et le ministre de l’agriculture et porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

Elles sont candidates à un premier mandat

  • Myriam El Khomri

Myriam El Khomri sort de l’Elysée le 7 décembre. | ERIC FEFERBERG / AFP

La ministre du travail a gagné de justesse sa primaire pour être la candidate du parti socialiste dans le 18e arrondissement de Paris. Elle a recueilli 89 voix contre 84 à son adversaire, la conseillère de Paris Afaf Gabelotaud. Son parachutage dans cette circonscription avait fait polémique, la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, avait notamment estimé que celui-ci était « une très mauvaise idée », à cause du « traumatisme très fort autour de la loi [travail] qui porte son nom ».

  • Najat Vallaud-Belkacem

Najat Vallaud-Belkacem participe à la Grande convention nationale de La Belle Alliance Populaire à La Villette à Paris, 3 décembre 2016. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH POLITICS POUR LE MONDE

L’investiture de la ministre de l’éducation nationale dans la 6e circonscription du Rhône ne faisait aucun doute : elle était seule candidate. Mme Vallaud-Belkacem est loin d’être une inconnue dans la région : elle a débuté en 2004 comme conseillère régionale en Rhône-Alpes avant de devenir conseillère générale du canton de Monchat (Rhône) puis, en 2008, conseillère municipale à Lyon et adjointe au sénateur-maire PS de la ville, Gérard Collomb. Elle a toutefois à son actif un échec aux législatives en 2007 dans la 4e circonscription du Rhône, face à Dominique Perben, ancien ministre UMP des transports.

  • Juliette Méadel

Juliette Meadel le 9 novembre à l’Assemblée nationale. | ERIC FEFERBERG / AFP

La secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes a gagné une primaire qui lui ouvre la voie de la candidature à la députation dans la 10e circonscription de Seine-et-Marne.


Ils se représentent dans leur circonscription

  • Marisol Touraine

La ministre des affaires sociales et de la santé, le 18 mars 2015. | CHARLES PLATIAU / Reuters

La ministre des affaires sociales et de la santé a été élue dans la 3e circonscription d’Indre-et-Loire de 1997 à 2002 puis de 2007 à juillet 2012, lorsqu’elle a été nommée au ministère.

  • Jean-Jacques Urvoas

Jean-Jacques Urvoas le 17 août à la sortie de l’Elysée. | PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

A 57 ans, il briguera la première circonscription du Finistère où il est élu depuis 2007. « Ce sera le dernier [mandat] si je suis réélu, il sera temps ensuite de laisser la place à des plus jeunes », a-t-il promis.

  • Ericka Bareigts

La ministre des outre-mer, Ericka Bareigts, en février 2016. | © Charles Platiau / Reuters / REUTERS

La ministre des outre-mer a été investie dans la 1re circonscription de La Réunion, où elle avait été élue pour la première fois en 2012.

  • Les secrétaires d’Etat :
  • Christian Eckert, secrétaire d’Etat au budget, est candidat dans la 3e circonscription de Meurthe-et-Moselle ;
  • élu en 2012 dans la 2e circonscription du Lot-et-Garonne, le secrétaire d’Etat au commerce extérieur Matthias Fekl s’y présente à nouveau ;
  • secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement puis, récemment, au développement et à la francophonie, Jean-Marie Le Guen briguera un cinquième mandat d’affilée dans la 9e circonscription de Paris ;
  • Martine Pinville, la secrétaire d’Etat au commerce et à l’artisanat, est de nouveau candidate dans la 1re circonscription de Charente ;
  • Pascale Boistard, la secrétaire d’Etat chargée des personnes âgées avait été élue dans la 1re circonscription de la Somme en 2012 mais avait rejoint le gouvernement en septembre 2014. Elle sera de nouveau candidate en 2017 ;
  • secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Ségolène Neuville a été investie dans la 3e circonscription des Pyrénées-Orientales, où elle avait été élue en 2012 ;
  • Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat à l’industrie, brigue un troisième mandat dans la 5e circonscription de Saône-et-Loire ;
  • l’écologiste Barbara Pompili, secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité, se présente une deuxième fois dans la 2e circonscription de la Somme ;
  • la secrétaire d’Etat aux collectivités territoriales, Estelle Grelier, se représente dans la 9e circonscription de Seine-Maritime.

Ils ne se (re) présentent pas

  • Jean-Marc Ayrault

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères, en avril 2016. | PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

L’ancien premier ministre, député de Loire-Atlantique depuis 1986, raccroche en 2017. Au cours d’un débat à Sciences Po, en septembre, M. Ayrault avait déclaré qu’il se verrait bien redevenir professeur.

  • Audrey Azoulay

La ministre de la culture Audrey Azoulay, le 14 décembre. | © Charles Platiau / Reuters / REUTERS

La ministre de la culture a renoncé à se présenter à Paris. La maire de la capitale, Anne Hidalgo, était opposée à cette candidature.

  • Les secrétaires d’Etat :

Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur, l’avait annoncé au Monde : il ne se représentera pas aux élections législatives dans l’Essonne. « J’ai fait deux mandats de député, cela suffit », justifiait-il, expliquant vouloir « consacrer [son] temps à la vie des idées ».

De même, Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux transports, a annoncé dès 2012 qu’il laisserait sa place « à la nouvelle génération » dans les Landes.

Hélène Geoffroy, secrétaire d’Etat à la politique de la Ville, ne se représente pas dans le Rhône, préférant se concentrer sur la mairie de Vaulx-en-Velin.