Les familles des victimes d’Orlando attaquent les réseaux sociaux
Les familles des victimes d’Orlando attaquent les réseaux sociaux
Le Monde.fr avec AFP
Les familles des victimes de la fusillade qui avait eu lieu en juin estiment que Facebook, Twitter et Google ont contribué à la radicalisation du tueur.
Une manifestante lors d’un rassemblement à la mémoire des victimes de la fusillade d’Orlando. | Bullit Marquez / AP
Les familles de trois hommes tués le 12 juin dernier dans la fusillade d’Orlando, en Floride, ont porté plainte devant la justice fédérale des Etats-Unis contre Twitter, Google et Facebook qu’elles accusent d’avoir contribué à la radicalisation d’Omar Mateen.
Affirmant agir au nom de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), le tueur du Pulse, une boîte de nuit fréquentée par la communauté homosexuelle, a fait 49 morts et 53 blessés avant d’être abattu par la police.
La plainte a été déposée lundi devant la cour fédérale de Detroit par les familles de Tevin Crosby, Javier Jorge-Reyes et Juan Ramon Guerrero. Les plaignants affirment que les trois sociétés visées « ont fourni au groupe terroriste EI des comptes leur permettant de diffuser leur propagande extrémiste, de lever des fonds et d’attirer de nouvelles recrues ». « Ce soutien matériel, poursuivent-ils, a été essentiel dans l’essor de l’EI et lui a permis de mener ou de faire mener de nombreuses attaques terroristes. »
Suspensions et signalements
Twitter, qui a annoncé en août avoir suspendu 360 000 comptes depuis la mi-2015 pour violations de ses règles concernant la promotion du terrorisme, n’a fait aucun commentaire.
Facebook a déclaré pour sa part que les groupes soutenant ou s’engageant dans le terrorisme n’avaient pas leur place sur sa plateforme et qu’elle intervenait avec célérité lorsque des contenus de ce type lui étaient signalés.
Aucun responsable n’a pu être joint dans l’immédiat auprès de Google.
Ce n’est pas la première fois que des entreprises phares des nouvelles technologies de l’information sont visées par des plaintes. Mais ce genre de recours aboutit rarement, la section 230 du Communication Decency Act (loi sur la décence dans les communications) adopté en 1996, aux balbutiements d’internet, prévoyant que les opérateurs de sites web ne sont pas responsables de contenus postés par des tiers.