Vendée Globe : Armel Le Cléac’h franchit le cap Horn en un temps record
Vendée Globe : Armel Le Cléac’h franchit le cap Horn en un temps record
Par Véronique Malécot
Le navigateur français a franchi le mythique cap sud-américain après 47 jours et 32 minutes de mer, améliorant de cinq jours le précédent record.
Armel Le Cléac’h, le 30 novembre. | STRINGER / AFP
Vite, Armel Le Cléac’h a navigué très vite vers le cap Horn ! Vendredi 23 décembre, à 13 h 34, le skippeur de Banque populaire VIII, solide leader du Vendée Globe depuis le 3 décembre, a franchi le mythique cap sud-américain après 47 jours et 32 minutes de mer. Il améliore de cinq jours, cinq heures et trente-huit minutes le précédent temps de référence, établi par François Gabart en 2012 (52 jours 6 heures et 18 minutes).
Armel Le Cléac’h entame désormais sa remontée de l’Atlantique en direction des Sables-d’Olonne, qu’il devrait atteindre vers la mi-janvier. Il devance le Britannique Alex Thomson, sur Hugo Boss, de plus de sept cents milles nautiques. Le Gallois devrait franchir le Cap Horn à son tour dans l’après-midi du 25 décembre, soit deux jours après Armel Le Cléac’h.
« Toutes les clés en main pour finir en tête »
Pour sa troisième participation au Vendée Globe, Armel Le Cléac’h franchit pour la première fois le cap Horn en tête de la flotte. Il y a quatre ans, il s’était fait dépasser par François Gabart juste avant le cap. « C’était un objectif pour moi en début de course et c’est important pour la suite », a-t-il expliqué lors de la vacation de mi-journée avec l’organisation. « En 2008, j’étais troisième, en 2012, deuxième. Je suis content de cette progression, de passer le cap et de quitter les mers du Sud. L’océan Indien a été très tonique en termes d’engagement physique, le Pacifique plus compliqué en termes de stratégie. »
Présent au PC course à Paris, François Gabart, vainqueur du Vendée Globe 2012, a félicité le skippeur de Banque populaire VIII. « Armel va vite. Il avait annoncé avant le départ venir pour gagner et il assume très bien son statut de favori. Il réalise une très belle course, sa manière de naviguer est très propre. C’est une belle copie pour le moment, il a toutes les clés en main pour finir en tête. » Avant de rappeler que la route est encore longue et que tout peut arriver.
Alors que le premier attaque la remontée de l’Atlantique, ils ne sont plus que vingt bateaux en course sur les vingt-neuf au départ. Stéphane Le Diraison (Compagnie du lit – Ville de Boulogne-Billancourt) a annoncé officiellement à la direction de course son abandon, vendredi, après son démâtage le 17 décembre. Paul Meilhat, sur SMA, n’a pas encore pris de décision quant à un éventuel abandon, bien qu’il fasse route vers la Polynésie française en raison de problèmes de quille.
Désormais, la flotte s’étire plus de sept mille milles nautiques (14 000 km environ). Derrière Jéremie Beyou, troisième sur Maître Coq, Jean-Pierre Dick (Saint-Michel-Virbac), quatrième, a été un peu rattrapé ses dernières heures par Yann Elies (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent). Tout à l’ouest, les derniers monocoques sont encore dans l’océan Indien. Ils devraient franchir le cap Leeuwin, dans l’ouest de l’Australie, vers le 27 décembre.
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