Marcel Utembi (au centre), président de la Conférence épiscopale nationale du Congo, a déclaré samedi : « Les travaux sont pratiquement finis, il nous reste le toilettage puis la signature de l’accord ». Ici, à Kinshasa le 21 décembre. | Thomas Mukoya / Reuters

Les délégués du pouvoir et de l’opposition négociant un accord pour sortir la République démocratique du Congo (RDC) de la crise née du maintien en fonction du président Joseph Kabila se sont séparés, samedi 24 décembre à l’aube, sans être parvenus à s’entendre.

« Les travaux sont pratiquement finis, il nous reste le toilettage puis la signature de l’accord », a déclaré Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) en quittant la salle du centre interdiocésain de Kinshasa. « Nous avons travaillé toute la nuit, le gros du travail est accompli », a-t-il précisé.

« Tout bloque encore sur [la question de] la gestion [des affaires publiques] pendant la période de transition », a de son côté estimé François Muamba, délégué de l’opposition. « Il n’y a pas d’accord jusque-là », a confirmé Madeleine Kalala, représentante de la société civile dans la délégation du pouvoir.

Trouver un accord « avant Noël »

A la reprise des négociations mercredi, Mgr Utembi avait adressé un ultimatum à la classe politique, l’enjoignant de trouver un accord « avant Noël », faute de quoi les évêques tireraient « toutes les conséquences qui s’imposent ». Avant que les délégués s’enferment pour une nuit de discussions, le programme des évêques était de quitter la capitale samedi dans l’après-midi pour regagner leur diocèse.

Selon les grandes lignes de l’accord qui semblaient avoir été convenues jeudi soir, le texte en gestation prévoit l’instauration d’une période de transition politique permettant à M. Kabila de rester au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur, à l’issue d’un scrutin qui devra être tenu « fin 2017 ».

Le second mandat de M. Kabila s’est achevé le 19 décembre dans un climat de violence à l’échelle du pays. La Constitution lui interdit de se représenter.