Primaire de la gauche : Arnaud Montebourg met en ligne son programme
Primaire de la gauche : Arnaud Montebourg met en ligne son programme
Le Monde.fr avec AFP
Le candidat à la primaire de la gauche a publié soixante-dix propositions, dont la plupart étaient déjà connues.
Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche, en décembre 2016. | ROMAIN LAFABREGUE / AFP
L’ancien ministre de l’économie Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche, a mis en ligne mardi 27 décembre ses propositions pour la présidentielle 2017, parmi lesquelles certaines inédites, comme la création de 5 000 postes dans les hôpitaux.
M. Montebourg égrène sur son site « plus de soixante-dix propositions », surlignant « 20 propositions-clés ». Ce programme pourra encore s’étoffer, a précisé son entourage à l’AFP, alors qu’il n’y a par exemple aucune proposition sur la culture.
Primaires PS : Arnaud Montebourg dévoile son programme
Durée : 00:56
Abrogation de la loi travail
Première proposition ancrant clairement le projet de M. Montebourg à gauche : « mettre fin à l’austérité aveugle, abroger la loi travail et lancer un grand plan de relance de 30 milliards d’euros pour soutenir la croissance économique ». En lançant sa campagne le 21 août, le candidat avait d’abord affirmé vouloir « renégocier » la loi travail, avant de rectifier le tir à l’occasion d’un déplacement à Florange (Moselle).
M. Montebourg précise certaines propositions : il veut ainsi « rendre 800 euros par an de pouvoir d’achat aux Français par une baisse de la CSG », « encadrer les salaires des patrons en les obligeant à augmenter les salaires de leurs employés s’ils souhaitent augmenter le leur », « proposer à chaque Français l’accès à une mutuelle publique à 10 euros par mois » ou « dédoubler les classes du CP au CE2 ».
Il en met d’autres sur la table, comme la création de 5 000 postes dans les hôpitaux, et l’établissement d’un « plafonnement légal des tarifs des actes prothétiques et des soins les plus courants ». Autres nouveautés : la création d’un parquet national antiterroriste (idée empruntée à la droite et rejetée par le procureur de Paris, François Molins) et celle d’un « service de renseignement de proximité ».
Pas de décision sur le nucléaire
En matière écologique, M. Montebourg se dit favorable à l’instauration d’une « taxe carbone aux frontières de l’Europe », et rappelle qu’il est désormais opposé aux gaz de schiste (alors qu’il avait longtemps soutenu la recherche en faveur de l’exploitation « propre » de ces mêmes gaz). Dans le domaine nucléaire, il entend « laisser le choix de fermeture ou non des centrales nucléaires à l’Autorité de sécurité nucléaire », comme il l’avait déjà expliqué mi-décembre.
M. Montebourg reprend aussi à son compte des propositions de François Hollande en 2012, comme la promulgation d’une « grande loi de séparation bancaire », et l’instauration du droit de vote des étrangers extracommunautaires aux élections locales.
En matière institutionnelle, l’ancien ministre rappelle son souhait de proposer « dès l’été 2017 » un « référendum sur une nouvelle République », de « créer un statut de lanceurs d’alerte protecteur » ou de « permettre aux citoyens de saisir la cour régionale des comptes ».