Celui qui a créé l’événement

  • The Last Guardian

(Sur PlayStation 55 €, déconseillé aux moins de 12 ans.)

« The Last Guardian ». | Sony

Au terme de neuf longues années de travail, le nouveau jeu du Japonais Fumito Ueda est enfin disponible. Le résultat aurait pu être catastrophique, comme souvent quand un développement est aussi laborieux. Mais malgré quelques maladresses qui passent bientôt au second plan, les aventures du monstre gentil, Trico, et de son jeune maître se révèlent parmi les plus passionnantes, touchantes et émouvantes de l’année.

Celui que personne n’a vu venir

  • Shadow Tactics : Blades of the Shogun

(Sur Windows, Mac et Linux, 40 €, déconseillé aux moins de 16 ans.)

Shadow Tactics: Blades of the Shogun - Release Trailer
Durée : 02:06

Convoquant l’esprit des antiques Commandos et Desperados, Shadow Tactics est un jeu tactique où la discrétion prime sur l’action. Aux commandes d’une fine équipe de ninjas, samouraïs et autres tueuses grimées en geishas, le joueur doit jongler entre leurs compétences, variées et complémentaires, pour remplir ses objectifs sans attirer l’attention. Un principe très rétro, servi par une réalisation techniquement impeccable.

Celui que personne n’a vu passer

  • Dead Rising 4

(Sur Windows et Xbox One, 50 €, déconseillé aux moins de 18 ans.)

Il est loin le temps où Dead Rising faisait vendre, sur son seul nom, des palettes de Xbox. Au départ quasi-simulation d’invasion de zombies servie par une narration millimétrée et exigeante, la série a très rapidement creusé le sillon de la parodie décomplexée, jusqu’à s’assumer en pure série B. Tant pis pour l’ambition, mais tant mieux pour la cohérence d’une œuvre qui s’est de toute façon toujours rêvée en pendant vidéo ludique du cinéma de série Z.

Celui qui en a réconcilié avec la réalité virtuelle

  • I Expect You to Die

(Sur Oculus et PlayStation VR, 20 €, déconseillé aux moins de 7 ans.)

I Expect You to Die, à l’image de l’excellent Superhot VR sorti le même jour, valide une hypothèse dont un grand nombre de joueurs ne doutaient pas : la réalité virtuelle est le média des sessions courtes, des pitchs définitifs et des principes originaux. I Expect You to Die s’envisage comme un hommage kitch aux James Bond d’antan, dans lequel un agent secret doit échapper à une série de situations périlleuses, vaguement grotesques, en mettant à profit – et, souvent, en détournant de leur usage – les seuls objets situés à portée de main immédiate. Immersif et hilarant.

Celui qui est trop cher

  • Super Mario Run

(Sur iPhone et iPad, démo gratuite et jeu à 10 €, déconseillé aux moins de 4 ans.)

Super Mario Run | Nintendo

L’histoire est connue. C’est le premier vrai jeu vidéo développé par Nintendo pour les téléphones portables. Et sans surprise on y retrouve la qualité d’exécution et le savoir-faire dont la marque japonaise a depuis plus de trois décennies fait sa marque de fabrique. Pourtant, ces nouvelles aventures de Mario manquent singulièrement d’originalité et de folie, et n’innovent que par leur modèle économique : si les trois premiers niveaux sont gratuits, il faut payer dix euros pour débloquer les vingt et un suivants.

Celui qui est gratuit

  • Let It Die

(Sur PlayStation 4, gratuit, déconseillé aux moins de 17 ans.)

C’est l’un des créateurs les plus insaisissables de l’industrie japonaise, coupable aussi bien de fulgurances géniales (Killer 7, No More Heroes) que d’expérimentations plus oubliables. Pour son nouveau titre, Goichi Suda, partant sans doute du principe que plus personne n’achète ses jeux, a décidé d’en développer un gratuit. Le résultat, c’est donc Let It Die, ses combats à la Dark Souls, à ses mécaniques de « free to play » à la Clash Royale.

Celui pour ceux qui ne peuvent pas partir en vacances

  • Steep

(Sur Windows, PlayStation 4, Xbox One, 50 €, déconseillé aux moins de 12 ans.)

Développé au pied des Alpes par la filiale d’Ubisoft à Annecy, ce jeu en monde ouvert chausse les après-ski de SSX pour remettre au goût du jour les jeux de glisse. Titre mineur – et imparfait – dans la ludographie du géant Ubisoft, ce jeu de sport frais et original est pourtant considéré par les amateurs de poudreuse comme l’un des sommets de l’année.

Celui qui est déjà culte

  • OneShot

(Sur Windows, 10 €.)

OneShot Trailer
Durée : 01:41

Il y a un an, un fort bouche-à-oreille et le soutien indéfectible de fans énamourés couronnaient Undertale « meilleur jeu vidéo de l’histoire ». Certains seraient tentés de voir en OneShot, qui partage avec lui une appétence pour les couleurs criardes et les pixels replets, une sorte de copie un peu plus sage mais pas tellement moins poétique. Las, OneShot est en réalité plus vieux d’un an, mais ne connaît qu’aujourd’hui une sortie commerciale sous forme de remake au graphisme plus doux. L’occasion parfaite de (re)découvrir celui qu’on continuera malgré tout d’appeler « le Undertale du jeu d’aventure ».

Celui qui le sera (culte) en 2017

  • Astroneer

(Sur Windows, 20 €.)

ASTRONEER - Official Reveal Trailer
Durée : 01:30

En 2009, Minecraft révolutionnait le monde du jeu vidéo en proposant un univers infini à explorer, et, surtout, à modeler. Depuis, des dizaines, des centaines de titres ont tenté de reproduire l’exploit, sans jamais réussir à en capturer la magie et le parfum d’inconnu. Astroneer, dont un prototype payant est déjà disponible sur Steam, est peut-être le premier à comprendre ce que les premiers pas dans Minecraft avaient de fascinant, en nous égarant sur des planètes inconnues régies par des règles qu’il va falloir dompter. Enivrant.

Celui auquel on n’aurait jamais cru jouer

  • Glittermitten Grove

(Sur Windows, 20 €.)

Un aimable jeu de gestion, dans lequel une colonie de fées doit amasser baies, bois et cristaux pour être certaines de passer l’hiver. C’est tout ? Pas vraiment. Car, en creusant bien, on met ici au jour un jeu dans le jeu, et ceux découvrant Glittermitten Grove par hasard risquent bien d’avoir la surprise de leur vie. Difficile cependant d’en dire davantage sans déflorer ce qui est sans doute un des feuilletons les plus absurdes des deux dernières années, entre performance artistique et blague potache ultrageek.