Le vote au Parlement turc samedi 14 janvier. | ADEM ALTAN / AFP

A Ankara, le Parlement turc a approuvé dimanche 15 janvier en première lecture un projet de constitution destiné à renforcer les pouvoirs du président. Les 18 articles concernés seront débattus une nouvelle fois à partir de mercredi avant que le texte soit soumis à référendum.

Le parti de la Justice et du Développment (AKP) au pouvoir avait besoin de 330 voix sur 550 (majorité des trois cinquièmes) pour faire adopter le texte. Il a reçu le soutien du MHP, formation de la droite nationaliste.

Sous la nouvelle constitution, le président aurait le pouvoir de nommer ou de limoger les ministres. Le poste de Premier ministre disparaîtrait, ce qui n’est encore jamais arrivé dans l’histoire récente du pays. Les élections législatives et présidentielle se dérouleraient simultanément.

Une dérive autoritaire pour l’opposition

La constitution actuelle, votée en 1982, garantit l’indépendance de la justice face à l’exécutif. Si la réforme est définitivement adoptée, le président pourra intervenir directement dans le fonctionnement de la justice.

L’opposition (le parti républicain des Peuples) dénonce une dérive autoritaire du pouvoir de Recep Tayyip Erdogan alors qu’une série de purges a suivi le coup d’Etat manqué du 15 juillet dernier. L’AKP justifie cette évolution vers un régime présidentiel par le besoin de renforcer la Turquie, soumise à la menace terroriste venant de Daesh et de la rébellion kurde.

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