Près de 70 millions d’habitants en 2017, mais des naissances toujours en baisse
Près de 70 millions d’habitants en 2017, mais des naissances toujours en baisse
Par Anne-Aël Durand
La France a connu 785 000 naissances en 2016, loin du pic de 832 000 de 2010, selon les chiffres publiés mardi par l’Insee.
Nous sommes toujours plus nombreux en France : au 1er janvier 2017, le pays comptait 66 991 000 habitants, selon une estimation publiée mardi 17 janvier par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). La population est en hausse de 0,4 % par rapport à l’année 2016 et a augmenté de plus de 7 millions en vingt ans.
Mais cette bonne dynamique démographique est tempérée par des naissances en baisse pour la deuxième année d’affilée. Le nombre de naissances, qui avait atteint un pic en 2010, avec plus de 832 800 nouveaux bébés, ne s’établit désormais qu’à 785 000, selon des estimations de l’Insee. Et encore ce chiffre est-il gonflé par l’ajout aux statistiques de Mayotte, 101e département français où se trouve la plus grande maternité de France (8 850 naissances en 2015).
Cette décrue du nombre des naissances s’explique par une baisse de la fécondité : les femmes en âge de procréer font 1,93 enfant en moyenne, un indicateur en baisse pour la deuxième année d’affilée, après huit ans de stabilisation. Cette tendance à faire moins d’enfants est particulièrement marquée chez les femmes de 25 à 29 ans, selon l’Insee, et elle n’est plus compensée par la fécondité des femmes de plus de 35 ans, qui s’est stabilisée après vingt ans de hausse.
Pour assurer un renouvellement des générations (hors immigration), les démographes estiment qu’il faut en moyenne que chaque femme en âge de procréer engendre 2,05 enfants.
Les femmes ont des enfants de plus en plus tard : l’âge moyen des mères est passé de 29,3 ans en 2001 à 30,4 ans en 2016, un chiffre stable depuis 2015.
Bonne nouvelle toutefois, on enregistre 7 000 décès de moins en 2016 qu’en 2015, année où la mortalité avait fortement augmenté après la canicule et une épidémie sévère de grippe. L’espérance de vie repart également à la hausse, avec une bonne nouvelle pour les hommes : l’écart entre les sexes se réduit, passant de 7,9 ans en 1996 à 6,1 ans en 2016.
Si cette augmentation de l’espérance de vie est une bonne nouvelle, c’est aussi le signe du vieillissement continu de la population. Les jeunes représentent désormais moins d’un quart de la population française, alors qu’un habitant sur cinq est âgé de plus de 65 ans. Une situation qui risque de s’accentuer dans les prochaines années.