Hamon : « S’il y a peu de participants à la primaire, la légitimité du vainqueur sera faible »
Hamon : « S’il y a peu de participants à la primaire, la légitimité du vainqueur sera faible »
Le candidat de la primaire de la gauche espère que le scrutin des 22 et 29 janvier réunira « deux millions de votants ».
Benoît Hamon, le 17 janvier 2017, à Bordeaux. | GEORGES GOBET / AFP
Benoît Hamon a estimé, mercredi 18 janvier, que le succès de la primaire à gauche et donc la légitimité de son vainqueur dépendraient du nombre de votants :
« S’il y a peu de participants à cette primaire la légitimité du vainqueur sera faible. S’il y a beaucoup de participants, elle sera indiscutable. »
Invité par France Inter à préciser ce qu’il entendait par « nombreux », M. Hamon a expliqué qu’il fallait « se fixer le cap de deux millions ». Pour atteindre ce quorum, le candidat est allé jusqu’à appeler à voter contre lui : « Même si vous ne croyez pas en les options que je propose », venez voter à la primaire, a lancé le député des Yvelines à un auditeur.
Le nombre de bureaux de vote installés pour le scrutin des 22 et 29 janvier est très inférieur aux 9 200 de la primaire socialiste de 2011 et aux 10 228 de la primaire de la droite en novembre. Christophe Borgel, le président du comité national d’organisation (CNOP) de la primaire de la gauche, assure toutefois qu’« il n’y a pas de déserts électoraux ».
4,3 millions de votants pour la primaire de droite
M. Borgel s’attend déjà à ce que la mobilisation soit plus faible qu’à la primaire de 2011, qui avait désigné François Hollande comme candidat du Parti socialiste (PS) pour la présidentielle de 2012 :
« On avait eu en 2011 entre 2,6 et 2,9 millions de votants. Si on s’en approche, ce sera une réussite. Si on les dépasse, ce sera un grand succès. »
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, espère, quant à lui, « entre 1,5 million et 2 millions de votants ».
Pour l’instant une chose est déjà acquise : les audiences des deux premiers débats de la primaire à gauche sont largement inférieures à celle de la droite à l’automne 2016 : 3,8 millions de téléspectateurs sur TF1 le 12 janvier, contre 5,6 millions pour la droite sur cette même chaîne ; puis 1,75 million sur BFM-TV et i-Télé le 15 janvier, contre 2,9 millions pour la droite sur ces mêmes chaînes.
La primaire de la droite, organisée les 20 et 27 novembre 2016, avait finalement rassemblé près de 4,3 millions de votants à chaque tour ; ce qui a permis au parti Les Républicains de dégager 8 millions de bénéfices pour la campagne de François Fillon.