Plusieurs civils tués dans une attaque contre un camp de déplacés en Syrie
Plusieurs civils tués dans une attaque contre un camp de déplacés en Syrie
Le Monde.fr avec AFP
Quelque 85 000 déplacés se trouvent dans ce camp de fortune dans l’extrême sud de la Syrie, selon l’ONU.
Un attentat à la voiture piégée a tué samedi 21 janvier quatre civils dans un camp de déplacés en Syrie, près de la frontière jordanienne, selon l’Observatoire syrien des droits humains (OSDH). Cette rare attaque contre un camp de déplacés a été confirmée par une source militaire jordanienne, citée par l’agence de presse officielle Petra.
Selon Petra, quatorze personnes blessées dans l’attaque ont été transférées dans une clinique en Jordanie, près de la frontière pour y être soignées.
Quelque 85 000 déplacés se trouvent dans ce camp de fortune dans l’extrême sud de la Syrie, selon l’ONU. Le camp est situé dans une région désertique. Il doit son nom au poste frontalier jordanien tout proche d’Al-Rokbane, dans le nord-est du royaume.
600 000 réfugiés syriens accueillis en Jordanie
Les autorités jordaniennes empêchent l’entrée de ces Syriens dans le pays, soupçonnant une partie d’entre eux d’être des partisans de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) et affirmant que la plupart sont venus de zones sous contrôle de l’EI, comme Rakka (Nord) et Deir ez-Zor (Est).
Elles ne laissent passer par leur territoire qu’au compte-gouttes les aides humanitaires destinées à ce camp, depuis un attentat-suicide le 21 juin contre la position de l’armée la plus avancée dans la région de Rokbane, qui avait tué sept militaires à la frontière.
Le royaume a ensuite décrété « zones militaires fermées » les frontières avec la Syrie et l’Irak.
La région désertique se trouve dans un triangle où se rejoignent les frontières de la Jordanie, la Syrie et l’Irak.
La Jordanie accueille plus de 600 000 réfugiés syriens, selon les Nations unies, 1,4 million, selon les autorités d’Amman. En août, le roi Abdallah II a estimé que son pays avait « une grande responsabilité » envers les réfugiés syriens, mais qu’il avait « atteint ses limites ».