Ski : un doublé français derrière l’Italien Paris à Kitzbühel
Ski : un doublé français derrière l’Italien Paris à Kitzbühel
Valentin Giraud-Moine et Johan Clarey terminent 2e et 3e derrière l’Italien Dominik Paris, vainqueur pour la seconde fois de sa carrière sur la mythique Streif.
Exploit rare samedi sur la descente de Kitzbühel avec deux Français sur le podium de cette course mythique : Valentin Giraud-Moine et Johan Clarey terminent juste derrière l’Italien Dominik Paris, vainqueur pour la seconde fois de sa carrière sur la Streif.
Valentin Giraud Moine, Dominik Paris et Johan Clarey, le 21 janvier à Kitzbuhel. | HERBERT NEUBAUER / AFP
C’est la première fois depuis 1998 que deux Français montent sur le podium à Kitzbühel. A l’époque, Nicolas Burtin, 2e, et Jean-Luc Crétier, 3e, avaient réalisé cette performance quelques semaines seulement avant les Jeux de Nagano. Cette fois-ci, c’est Valentin Giraud-Moine qui a terminé 2e à 21 centièmes de Paris alors que Johan Clarey a lui terminé à 33 centièmes. Et ce, à deux semaines des Mondiaux de Saint-Moritz (6-19 février).
Giraud-Moine décroche ainsi le deuxième podium de sa jeune carrière, deux jours seulement avant de célébrer ses 25 ans. Pour Clarey, 36 ans, c’est un quatrième podium personnel. Il a terminé juste devant l’Italien Peter Fill, vainqueur sur la Streif en 2016 mais relégué cette année au pied du podium pour 7 centièmes seulement.
Les deux descendeurs ont parfaitement su tirer partie de la piste glacée de cette descente hors-norme et dangereuse et ont profité des erreurs de certains des favoris pour s’imposer.
Hannes Reichelt, auteur d’une course quasi-parfaite, n’a pas pu disputer la victoire, devant son public et près de 60 000 personnes massées aux abords de la piste, à cause d’une erreur commise en haut de la Streif lui ayant coûté près d’une seconde.
Dominik Paris le 21 janvier à Kitzbuhel. | ROBERT JAEGER / AFP
Paris dans l’histoire
Le Suisse Beat Feuz, pourtant en tête à l’approche du dernier virage, a complètement perdu le contrôle dans la fameuse courbe fatale et est venu violemment s’empaler dans les filets en bas du dévers. Une courbe terrible lors de laquelle les hommes et le matériel sont mis à rude épreuve avec une force centrifuge de 3,5G (soit trois fois et demie leur poids), et un changement de direction qui envoie les athlètes vers la dernière ligne droite.
Un passage justement négocié à la perfection par Dominik Paris, qui a abordé le final à une vitesse ébouriffante de 140 km/h. A 27 ans, déjà vainqueur à Kitzbühel en 2013, Paris a bouclé la Streif en 1 min 55 s 01.
Il rejoint ainsi des légendes comme Didier Cuche (vainqueur 5 fois), Franz Klammer (4 fois), ou les Suisses Franz Heinzer et Pirmin Zubriggen, ainsi que le Français Luc Alphand (3 fois), au palmarès de ceux qui ont gagné à plusieurs reprises sur la piste mythique.
« De la moitié jusqu’à la fin, c’était très bien, a déclaré Paris après la course. C’est l’une des plus belles courses, je suis vraiment ravi. Je n’étais pas dans la meilleure condition physique pour la descente, mais c’est un super début », a-t-il ensuite lâché.
En l’absence du roi de la discipline, le Norvégien Aksel Lund Svindal, qui a annoncé mardi mettre un terme à sa saison, ses compatriotes, figurant pourtant parmi les favoris, ont paru déboussolés. Kjetil Jansrud, méconnaissable par rapport au début de saison, a terminé à 2 sec 18 de la tête (36e), tandis que Aleksander Aamodt Kilde n’a pu faire mieux que 24e à 1 sec 82.