La CGT reste le syndicat numéro un parmi les salariés des très petites entreprises (TPE), mais sa position s’effrite, tout comme celles de la CFDT et de FO, tandis que l’UNSA réalise une percée spectaculaire. Tels sont les principaux enseignements des élections dans les TPE, dont les résultats ont été dévoilés vendredi 3 février.

La centrale de Philippe Martinez engrange 25,12 % des voix, soit 4,4 points de moins par rapport au scrutin de 2012. Arrivent ensuite la CFDT, avec 15,49 % (- 3,77), et FO, créditée de 13,01 % des suffrages (- 2,2 points). L’UNSA talonne l’organisation dirigée par Jean-Claude Mailly avec 12,49 % des voix, soit un bond de 5,14 points. Une jolie performance que son secrétaire général, Luc Bérille, impute à deux facteurs : la campagne « dynamique » que l’UNSA a conduite et l’aide qu’elle apporte aux salariés des TPE. La CFTC se classe cinquième (7,44 % des suffrages, en progression de près d’un point), devant Solidaires (3,5 %, soit 1,25 point de moins). Six autres organisations se partagent les voix restantes, parmi lesquelles la CNT et les Syndicats antiprécarité (SAP).

« Il n’y a pas vraiment de signification politique à ce vote, estime pour sa part Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Ceux qui étaient contre la loi travail ont baissé. Nous qui la soutenions avons baissé aussi. » Douze organisations participaient au scrutin, contre neuf en 2012, ce qui a contribué à éparpiller l’expression des suffrages, au détriment de plusieurs confédérations.

Sans surprise, la participation a été extrêmement faible : 7,35 %, soit trois points de moins par rapport à la consultation de 2012. Le fait que le scrutin, initialement prévu à la fin de novembre et au début de décembre 2016, ait été repoussé de plusieurs semaines et qu’il débute durant la période des congés de Noël, a sans doute contribué à cette abstention record.