François Bayrou et François Fillon, en septembre 2016, à Paris. | ERIC FEFERBERG / AFP

François Bayrou a lancé une nouvelle attaque, mercredi 8 février, contre François Fillon. « Jamais dans l’histoire de la République, un candidat aux plus hautes fonctions, à la présidence de la République, n’a été ainsi sous l’influence des puissances d’argent », a dénoncé, sur France 2, le président du MoDem. « De très grandes sociétés multinationales se paient des hommes politiques, appointent, donnent de l’argent à des hommes politiques pour qu’ils les aident à ouvrir des portes, à se servir de leurs relations pour leurs intérêts », a ajouté le maire de Pau, citant « ce qui a été annoncé hier par François Fillon lui-même et sa société de conseil et les sommes incroyables, 200 000 euros par-ci, 200 000 euros par-là ».

François Bayrou avait estimé, dimanche, que François Fillon n’avait « pas d’autre solution » que de se retirer de la course à la présidentielle, l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants constituant « une atteinte à la décence »

« La responsabilité politique est une responsabilité qui normalement doit être mise à l’abri des intérêts », a souligné mercredi le président du MoDem, qui réserve toujours sa décision quant à une possible candidature à l’Elysée. La semaine dernière, il a déclaré qu’il l’annoncerait à la mi-février.

« J’ai souhaité des rassemblements. Ce que je vois aujourd’hui est une menace telle sur la démocratie que je n’hésiterai pas à prendre mes responsabilités. »

« Je vois venir des choses qui sont tellement lourdes que je prendrai mes responsabilités », a réitéré mercredi le président du MoDem, en référence aux accusations pesant sur François Fillon depuis deux semaines.

« Jeu dangereux pour la démocratie »

Réplique immédiate de Bernard Accoyer, qui a dénoncé mercredi, sur i-Télé, « une attitude et une déclaration scandaleuses » de François Bayrou. « On voit bien quel est le jeu de M. Bayrou, il nous annonce qu’il va être candidat et donc il veut faire parler de lui une nouvelle fois », a ajouté le secrétaire général des Républicains. Bernard Accoyer a fustigé « un jeu dangereux pour la démocratie ».

« M. Bayrou, avec une démagogie qui l’a souvent caractérisé, rentre en campagne, et pour rentrer en campagne, il cherche à faire braquer sur lui les projecteurs quel que soit le mal qu’il puisse faire au débat démocratique »

« François Fillon a tout mis sur la table lundi. Maintenant, il est temps que nous parlions de la France et des Français », a encore déclaré Bernard Accoyer.