Grèce : 70 000 personnes évacuées pour neutraliser une bombe de la seconde guerre mondiale
Grèce : 70 000 personnes évacuées pour neutraliser une bombe de la seconde guerre mondiale
Le Monde.fr avec AFP
L’opération se déroule à Thessalonique. Selon les autorités, « jamais une bombe d’une telle puissance n’a été retrouvée dans une zone aussi densément peuplée ».
Une bombe de la seconde guerre mondiale, contenant près de 250 kg d’explosif, a été retrouvée près d’une station-service à Thessalonique, en Grèce. 70 000 habitants doivent être évacués pour sa neutralisaiton. | SAKIS MITROLIDIS / AFP
C’est une opération d’une ampleur inédite en Grèce qui se déroule dimanche 12 février. Quelque 70 000 habitants de Thessalonique, dans le nord-est du pays, doivent être évacués, en vue de la neutralisation d’une bombe de la seconde guerre mondiale découverte la semaine dernière.
Tous les résidents d’une zone entourant, dans un rayon de 1,9 kilomètre, le site où l’engin a été retrouvé devaient quitter les lieux avant 9h. Trois quartiers populaires situées à environ 5 km à l’ouest du centre de Thessalonique sont concernés. Samedi, 320 personnes handicapées ou alitées ont préalablement été évacuées.
Le départ de tous est « obligatoire », pour « des raisons préventives de sécurité » a souligné le préfet de région, Apostolos Tzitzikostas, lors d’un point de presse effectué vendredi. Une telle opération est une première en Grèce, « où jamais une bombe d’une telle puissance n’a été retrouvée dans une zone aussi densément peuplée », a-t-il relevé. Découvert enfoui lors de travaux près d’une station-service, l’engin contient près de 250 kg d’explosif, selon le porte-parole local de l’état-major grec, le colonel Nikos Phanios. En l’état, l’armée ne peut pas préciser par quel camp et quand la bombe a été larguée.
« Nous ne savons pas ce que nous allons trouver »
Selon la préfecture, l’opération peut durer jusqu’à huit heures. Mais l’armée se montre plus réservée sur la durée.
« Nous ne savons pas ce que nous allons trouver » et le désamorçage puis le transfert de l’engin dans un champ de tir militaire proche « pourrait nous prendre jusqu’à deux jours », a souligné M. Phanios à l’agence France-Presse.
Un millier de policiers ont été mobilisés pour sécuriser la zone et s’assurer du départ des habitants, informés depuis quelques jours via les médias, des tracts et des annonces sur les réseaux sociaux.
Le trafic des bus et trains sera interrompu, tandis que des locaux ont été aménagés pour accueillir les habitants le souhaitant. Les résidents d’un camp de réfugiés proche seront également éloignés, a précisé le ministère de la politique migratoire. A leur demande, ils mettront l’occasion à profit pour visiter le musée archéologique de la ville, a-t-il précisé.