On a testé… « Leaving Lyndow », le jeu qui paresse et prend son temps
On a testé… « Leaving Lyndow », le jeu qui paresse et prend son temps
Par Corentin Lamy
Officiellement, « Leaving Lyndow » est un prélude à un autre jeu à venir. Ça ne l’empêche pas, le temps d’une très courte aventure, de briller par ses qualités propres.
Le port où s’arrête l’aventure de « Leaving Lyndow »… et où commence celle d’« Eastshade ». | Eastshade Studios
Au terme d’années d’études, Clara a remporté le grand concours, celui qui va lui permettre de prendre le large aux côtés des membres de la guilde des explorateurs. Une aventure sans doute passionnante, mais ce n’est pas celle que raconte Leaving Lyndow : celle-là, les développeurs la gardent pour le plus ambitieux Eastshade, jeu PC en développement depuis trois ans – et pour une période encore indéterminée.
C’est d’ailleurs pour pouvoir continuer à en financer le développement que l’équipe a sorti début février son préambule, Leaving Lyndow. Un jeu qui prend le contre-pied de l’ensemble de la production vidéoludique, en ne racontant pas une vaste quête épique, mais, plutôt, le jour d’avant. Celui où le héros (ici l’héroïne) fait ses valises, va une dernière fois visiter ses terrains de jeu d’enfant, embrasse sa mère.
C’est une promenade paisible qui attend Clara, de la ferme de son oncle à la taverne du village, en passant par les bois environnants. Autant de lieux qui, forcément, n’évoquent a priori rien au joueur, tenu d’assister à cette tranche de vie comme il découvrirait les diapositives d’une enfance qui n’est pas la sienne. Et pourtant… Malgré sa flore extraterrestre, ses thés exotiques, ses sports inconnus, le village revêt immédiatement un caractère familier.
Avec ses couleurs automnales, « Leaving Lyndow » peut évoquer « The Witness ». | Eastshade Studios
Le début d’une nouvelle vie
Les habitants, aussi déconcertants que puissent être l’étrange masque qu’ils portent et leur regard d’un noir troublant, sont bienveillants. Quelques notes de harpes résonnent, et dehors, les tapis de fleurs multicolores ondulent sous la caresse d’une brise qu’on imagine douce. A l’intérieur, de grandes baies vitrées laissent entrer partout une lumière réconfortante. Par la fenêtre, la côte de ce pays de cocagne paresse un peu avant de s’enfoncer dans la quiétude de l’océan, vision à peine juste troublée par les rires de quelques mouettes. Le soleil est bas à l’horizon : derrière la journée qui s’achève, on devine la nouvelle vie qui commence.
Que faire, dans un environnement qui n’évoque que le calme et la paix ? Rien, justement. Et c’est la gratuité de la démarche qui enchante. Clara joue à cache-cache avec son neveu, s’amuse, sur le port, à une sorte de variante médiévale du basket.
Le joueur à la recherche désespérée d’enjeu ludique pourra tout de même tenter de saisir les bribes d’informations, qui, comme autant de perches, préparent le terrain pour Eastshade. Pourtant, plutôt que comme un prélude, Leaving Lyndow s’apprécie aussi bien pour ce qu’il est : une promenade nostalgique, mélancolique, mais aussi, quelque part, rassurante.
En bref
On a aimé :
- Une aventure très courte (quarante-cinq minutes) et pas chère (4 euros)
On n’a pas aimé :
- Une aventure vraiment très très courte
C’est plutôt pour vous si…
- Vous cherchez un jeu qui a pour seul but de réveiller quelques vieux souvenirs
Ce n’est plutôt pas pour vous si…
- Vous avez envie de vous servir de plus de trois touches de votre clavier
La note de Pixels
45 minutes de jeu/45 minutes de téléchargement