Najat Vallaud-Belkacem à l’Assemblée nationale, le 21 février. | JACQUES DEMARTHON / AFP

A l’aube de l’élection présidentielle, la situation du Parti socialiste est délicate. Peut-être pire qu’en 2007. Tel est le constat que dresse la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, dans un entretien au Parisien-Dimanche, du 26 février.

« Il n’y a pas le soutien évident de tout le parti, avec en plus une offre concurrentielle, ce qui dédouane ceux qui n’ont pas une sympathie évidente pour notre candidat », fait valoir la socialiste : « Les choses seraient plus simples sans Macron. »

Najat Vallaud-Belkacem, qui est désormais engagée dans la campagne de Benoît Hamon, avait soutenu Manuel Valls lors de la primaire. Et celle-ci de souligner que le candidat socialiste « a constitué un conseil politique : qui veut y participer peut le faire ».

« Qui décidera de la ligne politique ? »

A la question: « Vous ne vous êtes jamais posé la question de rallier Macron ? », la ministre répond clairement « non », avant d’expliquer :

« Je n’ai toujours pas la réponse à une question simple: dans un attelage composé aussi bien de gens de gauche que de l’ex-directeur de campagne de Bruno Le Maire, ou encore d’Alain Minc, qui décidera de la ligne politique ? Quelle majorité gouvernera ? »

Najat Vallaud-Belkacem met également en garde sur le  « discours du “tous pourris” ». « Aucune force politique ne sort gagnante » d’une telle attitude, estime-t-elle : « Seule celle qui promet le chaos généralisé recueille les suffrages d’électeurs écoeurés ».

« Attention au dénigrement permanent des politiques, thème préféré des antisystèmes de tous bords, car au bout de ce chemin c’est le désir d’un régime autoritaire qui s’imposera. »