Les jeux vidéo qu’il ne fallait pas rater en février
Les jeux vidéo qu’il ne fallait pas rater en février
Par Corentin Lamy
Du jeu flipper à la fresque « rétro-post-apocalyptique «, en passant un « Où est Charlie ? » revisité : sélection des jeux les plus marquants du mois de février.
Celui qui embrasse les grands espaces
- Horizon Zero Dawn
Sur PlayStation 4, 55 €, déconseillé aux moins de 16 ans.
« Horizon : zero dawn ». | Sony
Dans les ruines d’un monde ravagé par une catastrophe mystérieuse, l’humanité est retournée à l’âge de pierre, voire avant : pendant que vous errez par plaines et par monts avec votre arc et vos flèches, les vrais maîtres de la terre sont des dinosaures-robots… Derrière ce pitch un peu curieux, Horizon propose un très bon jeu en monde ouvert, qui emprunte largement à ses prédécesseurs (The Witcher 3, Far Cry) mais le fait avec talent (et des tigres à dents de sabre robots).
Celui qui les abandonne
- Bethesda Pinball
Sur PC, Mac, PS4, Xbox One, iOS et Android, gratuit (avec achats intégrés)
« Bethesda Pinball ». | Bethesda
Bethesda, le développeur de Skyrim et de Fallout, l’éditeur de Doom, sort un nouveau jeu ? Et personne n’en parle ? Il faut reconnaître que ce n’est probablement pas leur titre le plus important à ce jour : Bethesda Pinball propose en effet de s’essayer à trois très beaux flippers aux couleurs des trois grandes licences de l’éditeur américain. Si le premier est gratuit (pourvu qu’on joue connecté), il faudra en revanche passer à la caisse pour les suivantes. Le jeu est d’ailleurs perclus d’achats intégrés : vous voulez faire une partie ? Il faudra pour ça dépenser les « pièces » trouvées en mode « défi » (des parties de trois minutes où il faut réaliser un score). Vous voulez enchaîner les défis ? Il faudra vous montrer patient… ou sortir la carte bleue.
Celui qui tape fort
- For Honor
Sur PC, PS4, Xbox One, 60 €, déconseillé aux moins de 18 ans.
« For Honor ». | Ubisoft
Cette année, le 14 février a moins été la fête des amoureux que celle des coups de hallebardes entre les omoplates. S’il propose une aventure solitaire en forme de mise en bouche, le dernier né des studios Ubisoft est un jeu résolument multijoueurs et extrêmement technique, qui n’est pas sans évoquer un mélange entre Street Fighter et les champs de bataille de Braveheart. Exigeant, presque abscons au premier abord, For Honor est un titre riche et, accessoirement, très beau.
Celui qui tape juste
- Nioh
Sur PlayStation 4, 60 €, déconseillé aux moins de 18 ans.
« Nioh ». | Sony
Véritable arlésienne de l’univers Sony aux côtés de Final Fantasy XV et de The Last Guardian, Nioh a, au contraire de ses petits camarades, changé du tout au tout depuis son annonce. Dans la peau d’un jeune Anglais perdu dans le Japon du début du XVIIe siècle, le joueur doit affronter des armées de démons le long de niveaux dont l’architecture est bourrée de raccourcis et passages secrets. Un rapport au combat très physique, assez technique aussi, mais d’autant plus gratifiant.
Celui qui s’est perdu
- Hidden Folks
Sur PC, Mac, Linux et iOS, 8 €, déconseillé aux moins de 4 ans.
« Hidden Folks ». | Adriaan de Jongh
Où est Charlie ? C’est une bonne question. Le grand échalas en pull rayé a disparu de la circulation depuis des années, et c’est un drame. Heureusement, Hidden Folks vient prendre la relève : comme dans les albums de Charlie, il s’agit ici de retrouver des petits personnages cachés dans une dizaine de tableaux bourrés d’adorables détails. Sauf qu’au-delà de ce pitch simpliste, il peut compter sur une réalisation exemplaire : les scènes sont gigantesques, interactives, et, cerise sur le gâteau, tout est bruité à la bouche. Adorable on vous dit.
Celui qu’on a retrouvé
- Ninja Spinki Challenges !!
Sur iOS et Android, gratuit, déconseillé aux moins de 4 ans.
« Ninja Spinki Challenges!! ». | .GEARS
2013 en jeu vidéo, c’était GTA V sans aucun doute, The Last of Us sûrement, mais avant tout, c’était Flappy Bird, un jeu gratuit, aux graphismes piqués à Super Mario, dont la difficulté baroque avait mis les joueurs à genoux le temps d’une étonnante séquence d’hystérie collective à l’échelle mondiale. Depuis, son créateur, le Vietnamien Dong Nguyen, a brillé par sa discrétion, enchaînant pourtant les titres efficaces. Après le diptyque Swing Copters, voilà qu’il sort Ninja Spinki, une succession de mini-jeux d’endurance et autres courses d’obstacles. Plus varié mais tout aussi énervant et accrocheur que le titre qui l’a fait connaître.
Celui qui éclabousse
- Splasher
Sur PC et Mac, 15 €.
« Splasher ». | Splashteam
Les amateurs de plateforme ne se sont jamais vraiment remis du générique de fin de Super Meat Boy. Six ans plus tard, le studio Splashteam a décidé de mettre un terme à cette intolérable période de disette : avec la même exigence mais en y adjoignant des mécaniques de jeux héritées de Super Mario Sunshine (le jet pack à eau) et de Portal 2 (les liquides aux propriétés variés qui « collent » au mur), le jeu de ces Français ressuscite un genre fatigué avec une créativité rafraîchissante.
Celui qui raconte de grandes histoires
- Torment : Tides of Numenera
Sur PC, Mac, Linux, PS4 et Xbox One, 45 €, déconseillé aux moins de 16 ans.
« Torment : Tides of Numenera ». | Techland
Dix-sept ans ont passé et les joues des amateurs de jeux de rôle sont encore rouges de la claque que fut alors le jeu PC Planescape Torment. Tides of Numenera en est la suite spirituelle, c’est-à-dire sans les personnages, ni vraiment l’univers, même s’il en reprend la philosophie : un jeu bavard, très écrit, où il est question de choix, de conséquences, et de dimensions parallèles. Le retour du jeu de rôle à l’ancienne ? Une belle tentative en tout cas.
Celui qui raconte de petites histoires
- Night in the Woods
Sur PC, Mac, Linux et PS4, 20 €, déconseillé aux moins de 12 ans.
« Night in the Woods ». | Finji
Ils sont de plus en plus nombreux, les jeux témoignages de développeurs désireux de nous parler d’adolescence. Les personnages de Night in the Woods en sortent juste. Il y a Bea la gothique, le couple que forme l’exubérant Gregg & le geek Angus, et surtout, l’héroïne, Mae, qui vient d’abandonner la grande ville et ses études. De retour chez ses parents, elle va faire le point sur ses envies, sur sa vie, sur ce que celle-ci a de plus mystérieux et de plus banal. Night in the Woods n’est pas précisément un jeu très intense, mais demeure une expérience charmante, à la réalisation superbe.
Celui qui raconte de vieilles histoires
- Stories Untold
Sur PC, 10 €.
« Stories Untold ». | Devolver
Davantage qu’un jeu, une collection d’expériences, de courts-métrages, comme autant d’épisodes (quatre pour être précis) d’une série qui n’existe pas. Dans chacun, on commence un clavier entre les mains : parce qu’on, a, par exemple, exhumé un antique ordi du grenier de chez ses parents, ou qu’on mène des expériences étranges dans un laboratoire façon Zone 51. Toutes les interactions passent par ce précieux clavier : une économie de moyens qui n’empêche pas chaque épisode d’être une véritable petite nouvelle, entre horreur et fantasy.