La Malaisie va suspendre l’exemption de visas des ressortissants nord-coréens à compter du 6 mars, a annoncé jeudi 2 mars l’agence d’Etat Bernama en citant le vice-premier ministre. Les Nord-Coréens souhaitant se rendre dans le pays devront donc désormais obtenir une autorisation. Cette mesure a été prise pour des raisons de sécurité nationale.

La décision intervient deux semaines après l’assassinat de Kim Jong-nam à l’aéroport de Kuala Lumpur. Le demi-frère du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a été victime d’une attaque au VX, un agent neurotoxique. La Corée du Sud et les Etats-Unis estiment qu’il a été tué par des agents de Pyongyang.

La Corée du Nord, qui n’a pas reconnu l’identité de la victime, proteste vigoureusement contre l’enquête des autorités malaisiennes, accusées d’arrière-pensées politiques. De même Pyongyang n’a pas accepté les conclusions de l’autopsie. Kuala Lumpur a déjà rappelé son ambassadeur en Corée du Nord et convoqué l’ambassadeur nord-coréen à Kuala Lumpur.

Le 23 février, la police malaisienne a demandé à interroger trois ressortissants nord-coréens toujours présents dans la capitale, dont Hyon Kwang-song, deuxième secrétaire de l’ambassade nord-coréenne, et un employé de la compagnie aérienne Air Koryo. Avant l’assassinat de Kim Jong-nam, le 13 février, Kuala Lumpur et Pyongyang entretenaient des relations relativement chaleureuses.