La présidente de la banque centrale américaine (Fed) Janet Yellen au Congrès américain, à Washington, le 15 février 2017 | © Yuri Gripas / Reuters / REUTERS

« Si l’emploi et l’inflation continuent d’évoluer conformément à [ses] attentes », la réserve fédérale américaine pourrait bien décider d’une nouvelle hausse de ses taux directeurs, a annoncé vendredi 3 mars sa présidente, Janet Yellen, lors d’un discours.

Ce « nouvel ajustement » pourrait être décidé lors de la prochaine réunion de politique monétaire des 14 et 15 mars, a-t-elle précisé. Il s’agirait alors de la troisième hausse d’intérêts depuis l’éclatement de la crise financière fin 2008 ; et de la première depuis l’entrée en fonction de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.

Les taux, qui influent notamment sur le coût du crédit, évoluent actuellement dans une fourchette comprise entre 0,50 % et 0,75 %.

Perspectives économiques « encourageantes »

Selon Mme Yellen, le resserrement de la politique monétaire serait justifié du fait de perspectives économiques « encourageantes » aux Etats-Unis et en raison de l’affaiblissement « apparent » des risques en provenance de l’étranger.

Ces deux dernières années, la banque centrale avait plusieurs fois suspendu sa normalisation monétaire face au choc du Brexit britannique et certaines turbulences financières en provenance de Chine.

Dans son discours, Mme Yellen a d’ailleurs tenu à répondre à certains qui avaient critiqué la Fed pour avoir, selon eux, trop attendu pour mettre un terme à sa politique de taux zéro, mise en place pour soutenir la reprise aux Etats-Unis. « Je ne vois pas de signe que la Réserve fédérale ait tardé à agir », a répliqué la dirigeante.

Pendant sa campagne, Donald Trump avait accusé la Fed de ne pas relever les taux pour faire le jeu des démocrates et ne pas provoquer de turbulences pour la fin du double mandat de Barack Obama. Il n’a toutefois pas réitéré ces critiques depuis son arrivée à la Maison Blanche.