L’association Excision, parlons-en! lance vendredi 3 mars une campagne nationale de prévention et d’information à destination des jeunes filles de 12 à 18 ans, en expliquant qu’une fille sur trois est menacée d’excision quand elle rejoint le pays d’origine de ses parents pour les vacances.

Un site dédié a été mis en ligne afin d’expliquer en quoi consiste cette pratique de mutilation, qui touche, selon l’association, trois adolescentes sur dix qui vivent en France. Des témoignages de jeunes filles sont publiés, comme celui de Florine (le prénom a été changé), recueilli par l’association :

« Nous allions découvrir le soleil, la mer et la plage. Mais les vacances se sont transformées en cauchemar. (…) Une femme nous a tenu les jambes, une autre nous écrasait la poitrine pour nous empêcher de crier et une troisième tranchait à vif dans les chairs. Je n’oublierai jamais les cris, en particulier de ma sœur, qui depuis est handicapée mentale. »

Pour en parler ou signaler, les numéros verts 119, Allo enfance en danger, et 3919, pour les femmes victimes de violences, sont disponibles.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recensait en 2014 plus de 125 millions de victimes d’excision, pratiquée dans 29 pays d’Afrique, d’Asie et du Proche-Orient. Selon l’Unicef, 30 millions de jeunes filles risquent d’en être victimes au cours des dix prochaines années.