Infirmiers, aides-soignants, assistantes sociales ou encore éducateurs spécialisés se mobilisent sous forme de grèves et de manifestations, mardi 7 mars, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, rejoints par d’autres représentants des services publics.

A Paris, plusieurs milliers de travailleurs dans le secteur social et la santé ainsi que des fonctionnaires ont commencé à manifester en début d’après-midi. Répondant à l’appel d’une intersyndicale FO-GCT-SUD, le cortège parti de la place Denfert-Rochereau (14arrondissement de Paris) en direction des Invalides (7e) dans une ambiance bon enfant, est composé notamment d’infirmiers et d’aides-soignants, calots verts sur la tête, orthophonistes, travailleurs sociaux.

Suivez la manifestation avec notre envoyée spéciale sur place :

« Manque de personnel et de moyens », « épuisement professionnel », course « à la rentabilité », perte de sens : les griefs dénoncés par les hospitaliers et leurs collègues du secteur social sont nombreux.

Au-delà des revendications des infirmiers, l’intersyndicale réclame « l’abandon » des groupements hospitaliers de territoire (GHT), du plan triennal d’économies de « 3,5 milliards » d’euros ou encore « l’arrêt des fermetures de lits ». Elle fustige également la remise en cause des 35 heures alors que « les comptes épargne-temps explosent ».

Des rassemblements étaient également prévus dans une quarantaine de villes en France. A Nice, où la moitié des crèches sont restées fermées, de même qu’une trentaine de cantines scolaires, entre 400 et 500 personnes ont manifesté.

A Rennes, ils étaient quelques centaines également à revendiquer notamment l’abrogation de la loi travail, des augmentations de salaires, l’abandon des groupements hospitaliers de territoire (GHT), et à dénoncer fermetures de lits et suppressions de postes.

Le personnel pouvant être assigné pour assurer la continuité des soins, les hôpitaux ne devaient pas être perturbés.

La réforme territoriale pointée

Les fédérations de fonctionnaires, notamment CGT, FO, FA-FPT (Autonomes), FSU ont appelé les agents à rejoindre le mouvement afin de « défendre le service public hospitalier et la sécurité sociale ».

Elles dénoncent aussi la « réforme territoriale et ses conséquences : fusion de communes, de conseils régionaux, création de métropoles », qui « entraînent des mobilités forcées et des inquiétudes grandissantes chez les agents et dégradent le service public ».