Jean-Luc Mélenchon, à Marseille, le 8 mars. | ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Alors qu’il avait annoncé dès janvier qu’il avait plus de 500 promesses de parrainages, Jean-Luc Mélenchon n’a toujours pas transformé l’essai. Mardi 7 mars, il ne comptait que 356 signatures validées par le Conseil constitutionnel, quand Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) pouvait déjà annoncer qu’elle était qualifiée. S’il fait peu de doute que le candidat de La France insoumise obtienne ses parrainages d’ici au 17 mars, date de fin de la collecte, ce n’est pas du meilleur effet. « On va y arriver mais on ne compte que sur nous-mêmes », indique Alexis Corbière, porte-parole du candidat. La quatrième vague de signatures doit être rendue publique le 10 mars par le Conseil constitutionnel.

« Il y a eu des consignes »

Parmi ceux qui ont déjà adressé leurs formulaires, les communistes sont loin de constituer le gros des troupes. « Pierre Laurent a envoyé un courrier à ses élus pour leur demander d’attendre le 13 mars », affirme Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon. Une façon, selon lui, de mettre la pression sur la question des législatives. Ce que réfute Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF : « On se calme. Malgré des difficultés sur les territoires avec La France insoumise, Jean-Luc va avoir ses parrainages car le PCF s’en occupe. Sinon, il ne les aurait pas. » Réponse de Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble : « Les communistes ont bloqué les signatures, il y a eu des consignes, assure-t-elle. C’est une façon pour le PCF de montrer qu’il pèse. » Drôle d’ambiance de campagne.