Donald Trump lors d’une réunion sur la réforme du système de santé, à la Maison Blanche, le 13 mars. | NICHOLAS KAMM / AFP

Lundi 13 mars

Ce rapport devrait diviser encore un peu plus la majorité républicaine au Congrès. D’après la prévision du bureau du budget du Congrès (CBO), très respecté arbitre budgétaire, plusieurs dizaines de millions d’Américains n’auront plus de couverture maladie si le projet de réforme du système de santé, soutenu par Donald Trump, était adopté.

Le nombre de personnes sans assurance atteindrait 52 millions en 2026, soit 24 millions de plus que si le statu quo était maintenu. En proportion, 19 % des moins de 65 ans vivraient sans couverture maladie, contre 10 % aujourd’hui – les Américains les plus âgés bénéficiant d’une couverture publique. Dès 2018, année des élections législatives, il y aurait 14 millions d’assurés en moins.

Une grande partie de cette baisse viendrait de la suppression de l’obligation de contracter une assurance maladie, précipitant le départ du marché des personnes plus jeunes et en meilleure santé. Dans les années suivantes, viendrait le tour des plus pauvres, frappés par la réduction des aides publiques. Ces chiffres sont plus élevés que ce que craignaient de nombreux élus républicains modérés, qui s’inquiètent d’un retour en arrière, au nom de la libéralisation du système de santé.

Le tweet du jour

« Franklin Delano Roosevelt avait raison. Aujourd’hui plus que jamais nous devons rester vigilants », a tweeté lundi le sénateur du Vermont et candidat malheureux à l’investiture démocrate Bernie Sanders. « Nous les Américains commençons à comprendre la différence entre la vérité d’un côté et le mensonge de l’autre, qu’importe la fréquence à laquelle le mensonge est dit et répété. La répétition ne transforme pas un mensonge en vérité », avait déclaré le démocrate, 32e président des Etats-Unis.

Le chiffre du jour

23

C’est le nombre d’Etats concernés des législations ou des projets de loi discriminatoires envers les homosexuels, selon les organisations militant pour les droits LGBT (lesbiennes, gay, bisexuels, transgenres). Ces dernières s’inquiètent particulièrement d’une nouvelle disposition en vigueur depuis vendredi dernier dans le Dakota du Sud, qui autorise les agences d’adoption à faire valoir les croyances religieuses « sincères » pour éviter de confier des enfants aux couples de même sexe aspirant à être parents. Plus d’une centaine de textes du même acabit ont vu le jour à travers, notamment au Texas, dans l’Oklahoma ou dans l’Alabama.

La photo du jour

NICHOLAS KAMM / AFP

Le conseiller du président Stephen Bannon écoute Donald Trump s’adresser à la presse avant une réunion de son cabinet à la Maison Blanche, le 13 mars.

La citation du jour

« Je ne suis pas l’inspecteur Gadget. Je ne crois pas que les gens utilisent des micro-ondes pour l’espionnage. »

La conseillère du président, Kellyanne Conway, ne sait plus sur quel pied danser. « Il y a plusieurs façons de surveiller quelqu’un (…) par leurs téléphones, leurs télévisions ou encore avec des micro-ondes qui se transforment en caméras », avait-elle décliné dimanche dans une entrevue pour l’émission « The Bergen Record », en allusion aux accusations de mise sur écoute de Donald Trump par son prédécesseur Barack Obama. Mme Conway est revenue sur ses déclarations, lundi matin, dans une entrevue à l’émission Good Morning America.

En bref

  • Entretien à Jérusalem entre un conseiller de Donald Trump et Benyamin Nétanyahou

Le conseiller du président sur les questions proche-orientales et le premier ministre israélien se sont rencontrés lundi, dans le cadre des tentatives de l’administration Trump de relancer le processus de paix. Dans un communiqué, le cabinet de M. Nétanyahou a précisé que la conversation entre les deux hommes a duré plus de cinq heures.

Ils ont évoqué la construction de colonies « dans l’espoir de parvenir à une formule qui aspirera à promouvoir la paix et la sécurité ». Jason Greenblatt a également « souligné l’importance, pour le président Trump, de faciliter la croissance de l’économie palestinienne et d’améliorer la qualité de vie des Palestiniens ».

Vendredi, Donald Trump a invité le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à se rendre prochainement à la Maison blanche, lors du premier entretien téléphonique des deux dirigeants depuis l’investiture du républicain le 20 janvier.