Lufthansa et ses pilotes parviennent à un accord
Lufthansa et ses pilotes parviennent à un accord
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le bras de fer entre le syndicat Cockpit et Lufthansa durait depuis 2014. Les différents épisodes de grève des pilotes ont déjà coûté à la compagnie aérienne 351 millions d’euros en 2014 et en 2015.
Vereinigung Cockpit représente quelque 5 400 pilotes de Lufthansa et de ses filiales Germanwings et Cargo. | © Kai Pfaffenbach / Reuters / REUTERS
La compagnie aérienne Lufthansa et le syndicat de pilotes Cockpit ont annoncé, mercredi 15 mars, avoir trouvé un accord de principe permettant de mettre fin à un conflit social de plusieurs années.
Selon cet accord, les quelque 5 400 pilotes des compagnies Lufthansa, Lufthansa Cargo (fret) et Germanwings verront leur salaire augmenter au total de 11,4 % sur une période courant jusqu’à juin 2022. A cela s’ajoute une prime correspondant à 1,8 mois de salaire. Les salariés ont, par ailleurs, donné leur accord à des hausses de productivité, précise la compagnie.
En contrepartie, les pilotes ont accepté de porter progressivement à 60 ans l’âge auquel ils peuvent prétendre à une retraite anticipée et à un autre mode de contribution au plan retraite. Le groupe aérien a garanti de faire voler jusqu’à mi-2022 au moins 325 avions avec des pilotes liés à cet accord tarifaire trouvé avec Cockpit.
« Un conflit qui dure depuis des années »
En février, direction et syndicat avaient accepté les propositions d’un médiateur comprenant une hausse de salaire 8,7 % par étapes d’ici à 2019 et environ 5 000 à 6 000 euros de prime par pilote mais devaient continuer de négocier sur les autres thèmes.
Lufthansa, qui est en concurrence avec les compagnies du Golfe sur ses vols long-courriers et avec celles à bas coûts sur ses court-courriers, cherche depuis des années à réduire ses coûts. Le bras de fer entre le syndicat Cockpit et la direction durait depuis 2014.
Selon Lufthansa, les différents épisodes de grève des pilotes lui avaient déjà coûté 351 millions d’euros en 2014 et en 2015. En novembre, une nouvelle vague de débrayages avait fortement perturbé le trafic coûté 100 millions d’euros à la compagnie.
Membre de la direction de Cockpit, Jörg Handwerg, a expliqué que cet accord global constituait « une grande chance de pacification dans un conflit qui dure depuis des années ».