Un grand oral devant les premiers magistrats communaux de France. Les candidats à l’élection présidentielle sont auditionnés, mercredi 22 mars, par plusieurs centaines d’élus de l’Association des maires de France (AMF), à la Maison de la radio, à Paris.

Chacun des onze postulants en lice sera invité à se positionner sur quinze engagements pour « un contrat de mandature », définis par l’AMF, qui rassemble près de 36 000 maires et présidents d’intercommunalité.

Arrêt de la baisse des dotations

Parmi ces priorités figurent l’arrêt de la baisse des dotations aux collectivités, la mise en œuvre d’une loi de finances spécifique à ces mêmes collectivités, la garantie d’une couverture numérique performante des communes ou la stabilisation des réformes institutionnelles.

Avant ces auditions, le président (Les Républicains) de l’AMF, François Baroin, a critiqué Emmanuel Macron sur son projet d’exonérer 80 % de la population de la taxe d’habitation. Cette mesure serait une « mise en cause de la liberté locale, c’est la remise en cause en profondeur du principe constitutionnel de la libre administration des collectivités territoriales », a-t-il dit mercredi matin sur Franceinfo.

Selon le maire de Troyes, pour ses homologues, « c’est une proposition qui n’est pas acceptable. On attend des explications. Nous voulons la liberté, cette liberté elle est garantie constitutionnellement ».

Cinq candidats seront auditionnés avant midi, à raison d’une demi-heure chacun : Nathalie Arthaud, Jean Lassalle, Emmanuel Macron, Nicolas Dupont-Aignan et le représentant de Marine Le Pen. Les six autres à partir de 14 h 15 : Jean-Luc Mélenchon, François Fillon, Benoît Hamon, François Asselineau, Philippe Poutou et Jacques Cheminade.