Ericka Bareigts, le 12 février 2016, à Saint-Denis de la Réunion. | RICHARD BOUHET / AFP

La ministre des outre-mer, Ericka Bareigts, ne se rendra pas en Guyane avec la délégation ministérielle, lundi 27 mars, alors que la grève générale a été lancée dans le département.

Sur RTL, lundi 27 mars, elle a déclaré que « les conditions » n’étaient pour l’instant « pas réunies » pour qu’elle entreprenne un déplacement sur place. Selon elle, la délégation ministérielle - composée de hauts-fonctionnaires mais sans ministre - est censée « préparer [sa] venue ».

« Une autorité ministérielle viendra parapher » les engagements du gouvernement, avait annoncé dimanche Jean-François Cordet, un ancien préfet de Guyane qui pilote la mission dépêchée par le gouvernement.

Raquel Garrido, porte-parole de La France insoumise, a déploré l’absence de ministres dans la délégation interministérielle attendue ce lundi en Guyane. « Ceux qui devraient être là, ce sont les ministres ! », a-t-elle déclaré sur France Info.

« Incurie de l’Etat », selon Le Pen

Interrogée, lundi matin, par Europe 1 sur la grève générale, la candidate du Front national estime que les Guyanais sont « submergés par l’immigration illégale » et dénonce à cet égard « l’incurie de l’Etat ». La proposition de la frontiste pour y remédier : « Doubler le nombre de gendarmes » sur place et créer un ministère des outre-mer.

La ministre de l’outre-mer Ericka Bareigts a également condamné sur RTL « l’utilisation » et « l’instrumentalisation » de la Guyane par Marine Le Pen.

La dirigeante frontiste s’est montrée plus compréhensive avec les blocages dans le département d’outre-mer qu’avec les mouvements sociaux en métropole. « Je dénonce les méthodes mais je les comprends, a assuré la dirigeante d’extrême droite. Ce ne sont pas des syndicalistes, mais des citoyens qui se sont constitués parce qu’ils n’en peuvent plus de voir que l’Etat ne remplit pas sa mission. »

De son côté, Nicolas Dupont-Aignan a estimé que « le premier ministre devrait aller en Guyane ». « Les Guyanais méritent qu’on leur parle, qu’on les écoute », a déclaré lundi matin sur France 2 le candidat souverainiste (Debout la France) à la présidentielle. « Les Guyanais méritent qu’on leur parle, qu’on les écoute. »