Uber suspend ses tests de voitures autonomes après un accident
Uber suspend ses tests de voitures autonomes après un accident
Par Perrine Signoret
Les essais ne devraient reprendre qu’une fois l’enquête terminée.
Une voiture autonome d’Uber, en septembre 2016 à Pittsburgh. | ANGELO MERENDINO / AFP
Uber a annoncé le 25 mars qu’elle suspendait jusqu’à nouvel ordre ses tests autour des véhicules autonomes. Une mesure prise après qu’un accident eut impliqué l’un d’entre eux la veille à Tempe, dans l’Arizona. La collision entre trois voitures, qui n’a fait aucune victime, s’est produite alors que le quatre-roues d’Uber était en pilotage automatique. Deux chauffeurs dits « de sécurité » étaient toutefois présents à bord.
Ce n’est pas la première fois qu’un véhicule autonome est mis en cause dans un accident. L’un d’entre eux, développé par Alphabet (maison-mère de Google), avait ainsi manqué un feu rouge avant de heurter un van il y a un peu plus d’un an.
A l’été 2016 ensuite, les capteurs d’une voiture Tesla n’avaient pas détecté la remorque blanche d’un camion en raison des conditions météorologiques. Le conducteur présent sur le siège avant, qui n’avait pas réagi car il regardait un film sur son lecteur DVD, était mort sur le coup.
Des voitures censées permettre de réduire le nombre d’accidents
Ces incidents successifs avaient eu pour effet de faire enfler une polémique autour de la sécurité des voitures autonomes. Ce alors même que leurs constructeurs avaient au départ choisi de mettre cet argument en avant. La « Tesla Model S » était ainsi supposée être, selon la fiche de présentation du modèle, « la berline la plus sûre » de la gamme. Uber, quant à lui, avait estimé que le pilotage automatique pourrait permettre de réduire le nombre d’accidents de la route, à condition d’y associer la possibilité d’une intervention humaine, notamment en cas de mauvais temps. Dans le cas du crash mortel de la Tesla, l’enquête avait conclu à la faute du conducteur, qui avait eu sept secondes pour réagir.
A noter que dans le cas présent, la voiture d’Uber ne serait, selon la police locale, pas responsable de la collision. La suspension durera malgré tout jusqu’à la fin de l’enquête dans les deux villes américaines où avaient lieu les tests jusqu’alors, à savoir Tempe, et Pittsburgh, en Pennsylvanie.