Nicolas Sarkozy apporte son soutien à François Fillon
Nicolas Sarkozy apporte son soutien à François Fillon
Dans un message publié sur son compte Facebook, l’ancien chef de l’Etat appelle à voter pour le candidat de la droite au nom d’une « alternance franche et crédible ».
Nicolas Sarkozy le 20 novembre à Paris. | ÉRIC FEFERBERG / AFP
Pour la première fois depuis sa défaite au soir du premier tour de la primaire à droite, Nicolas Sarkozy a pris la parole publiquement, vendredi 7 avril, pour apporter son soutien à François Fillon. Dans un message publié sur son compte Facebook, il en appelle au rassemblement derrière le candidat de la droite, s’adressant à la fois aux abstentionnistes et aux électeurs tentés par une autre candidature.
« A l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle, chaque voix comptera » dit-il, estimant que « tout doit être mis en œuvre pour éviter aux Français de n’avoir le choix au second tour qu’entre deux aventures sans issue ». Il cible Emmanuel Macron, « une nouvelle illusion portée par un candidat dont la responsabilité dans les échecs économiques de l’actuel quinquennat est clairement établie », et Marine Le Pen dont la candidature est, selon M. Sarkozy, « alimentée par l’irresponsabilité et la démagogie qui conduiraient à des conséquences catastrophiques pour le niveau de vie des Français et pour l’avenir de l’Europe ».
« Il n’y a plus de place pour les hésitations ou les états d’âme »
« Dans ce contexte », poursuit l’ancien chef de l’Etat « le rassemblement au service d’une alternance franche et crédible est un devoir pour chacun de ceux qui partagent nos valeurs » Il ajoute, dans une allusion implicite à la mise en examen du candidat de la droite :
« Il n’y a plus de place pour les hésitations ou les états d’âme. François Fillon est le seul parmi les candidats à avoir l’expérience qui lui permettra d’incarner et de réussir l’alternance dont la France a tant besoin. »
C’est la première fois que Nicolas Sarkozy appelle clairement au vote pour M. Fillon. Durant la crise entourant le maintien de sa candidature, l’ancien chef de l’Etat s’était positionné en garant de l’unité de la droite, adoptant la position de l’arbitre, au-dessus de la mêlée. « Cela ne peut pas durer comme ça », avait-il notamment intimé à François Fillon au début de mars. En coulisse, il avait également été à la manœuvre, par l’intermédiaire de ses lieutenants, parmi lesquels François Baroin, qui s’est à de nombreuses reprises affiché aux côtés de François Fillon.