François Fillon a expliqué samedi 15 avril que le mouvement Sens commun, émanation de la Manif pour tous, pourrait faire partie d’un gouvernement s’il était élu président de la République, lors de l’émission Forum Radio J.

Interrogé sur une participation de Sens commun à un gouvernement, le candidat de la droite à la présidentielle a répondu : « pourquoi pas », lors de cette émission devant être diffusée dimanche.

« Sens commun fait partie des hommes et des femmes qui sont fiers de leur pays, attachés à leurs traditions, pour lesquels j’ai beaucoup de respect, c’est des composantes », a-t-il dit.

« Cette façon qu’ont une partie des commentateurs et des élites politiques de classer les Français et de jeter une forme de discrédit sur certains d’entre eux est insupportable », a-t-il dit.

L’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy n’a cependant pas donné d’informations précises sur la composition de son gouvernement s’il était élu président de la République.

L’électorat catholique visé

François Fillon a repris samedi sa campagne en direction de l’électorat catholique, avec un déplacement au Puy-en-Velay, lieu de départ d’un des chemins de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle.

L’appui et la place prise par Sens commun, qui a apporté pendant la primaire de la droite son soutien à François Fillon, a été critiquée par plusieurs élus LR notamment avant le grand rassemblement au Trocadéro du candidat début mars.

Les déclarations de François Fillon sur Radio J ont été commentées dès samedi par le député maire LR de Reims Arnaud Robinet. « Perso je préfère le sens de l’intérêt général que le sens commun », a-t-il déclaré sur Twitter. « L’arrivée de Sens commun au sien du parti Les Républicains a été une erreur, sa présence dans un gouvernement serait une faute », a affirmé plus frontalement le député LR Dominique Bussereau.