Le ministère de l’intérieur interpellé sur des doublons de cartes d’électeur
Le ministère de l’intérieur interpellé sur des doublons de cartes d’électeur
Le Monde.fr avec AFP
Le président de l’UDI, député et maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, a interpellé le ministre de l’intérieur, Matthias Fekl, sur le risque de doubles votes.
Le président de l’UDI, député et maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, a interpellé le ministre de l’intérieur, Matthias Fekl, sur des dysfonctionnements dans l’envoi des cartes d’électeur et la multiplication de doublons posant potentiellement un « risque démocratique ».
Doubles inscriptions sur les listes électorales : pour @jclagarde, "il y a un risque de fraude" #élections2017… https://t.co/mP4ggUFKop
— UDI_93_ (@UDI_SeineSaintDenis)
« De nombreux électeurs ont récemment signalé avoir reçu deux cartes électorales établies par différentes mairies », a écrit M. Lagarde au ministre responsable de la bonne tenue des élections. La loi prévoit une peine de six mois à deux ans de prison et une amende de 15 000 euros en cas de double vote avéré.
« Qu’il s’agisse de négligence ou de démarches volontaires, et bien qu’il soit difficile d’évaluer leur importance, ces anomalies pourraient constituer un risque démocratique à l’approche d’une élection aussi décisive pour l’avenir de notre pays et de nos concitoyens », ajoute-t-il dans sa lettre à Matthias Fekl datée du 12 avril.
« Réel risque de fraude électorale »
« Je veux que le ministre fasse son boulot et règle cette situation d’ici au 23 avril », le premier tour de la présidentielle, déclare M. Lagarde au Parisien, suggérant « un audit ». « Des électeurs malhonnêtes peuvent voter deux fois, et il y a un réel risque de fraude électorale. C’est d’autant plus sensible que cette année le résultat s’annonce très, très serré. Pour la présidentielle, mais aussi pour les législatives (des 11 et 18 juin), où un candidat peut être qualifié à une voix près », ajoute M. Lagarde dans Le Parisien.
Selon M. Lagarde, ces anomalies surviennent en cas de déménagement, « lorsqu’un électeur s’inscrit dans la commune où il est domicilié en cochant la case première inscription alors qu’il l’était déjà auparavant dans une autre commune ». « Les mairies ne disposent pas des outils nécessaires pour s’assurer que leurs électeurs ne sont pas également inscrits dans une autre commune », assure M. Lagarde, estimant qu’« un croisement des données dont dispose l’Insee, notamment les noms, dates et lieux de naissance des électeurs, pourrait permettre de révéler les éventuels doublons et de les corriger ».