Cette agression avait déclenché un mouvement de fronde chez les policiers entraînant plusieurs semaines de manifestations nocturnes dans plusieurs villes de France. | Jacky Naegelen / REUTERS

Six personnes supplémentaires ont été interpellées et placées en garde à vue, lundi 24 avril, dans le cadre de l’enquête sur l’attaque dont furent victimes quatre policiers à Viry-Châtillon au mois d’octobre, a-t-on appris de sources policières.

Au total, dix-sept personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire ouverte des chefs de « tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ». Quinze d’entre elles sont incarcérées, les deux autres placées sous contrôle judiciaire, selon l’une des sources policières.

Le 8 octobre, une quinzaine d’agresseurs avaient incendié deux voitures de police en faction près d’un feu de circulation connu pour être un lieu de vols avec violences à l’encontre d’automobilistes, en lisière de la Grande Borne, une cité en difficulté à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et de Grigny.

Manifestations de policiers

Sur les quatre agents, deux furent grièvement brûlés et ont reçu, au début d’avril, la médaille de chevalier de l’Ordre national du mérite des mains du ministre de l’intérieur, Matthias Fekl.

L’un d’eux, un adjoint de sécurité de 28 ans, a subi plusieurs greffes de la peau et a passé une dizaine de jours sous coma artificiel à l’hôpital Saint-Louis à Paris, avant d’intégrer un centre de réadaptation en Seine-et-Marne. L’autre, une gardienne de la paix de 39 ans, dans la police depuis dix-neuf ans, a également été grièvement brûlée et soignée plusieurs jours à l’hôpital Saint-Louis.

Cette agression avait déclenché un mouvement de fronde chez les policiers, inédit par son ampleur, entraînant plusieurs semaines de manifestations nocturnes dans plusieurs villes de France.